Sur le boulevard Vauban, environ 200 adhérents ou sympathisants de l'USTKE. Des manifestants liés à la Société minière du Pacifique Sud et à ses filiales NMC, Cotransmines ou KNS. Ce matin du jeudi 8 décembre, ils venaient faire entendre leur voix pendant l'examen de textes miniers au Congrès.
Pour une baisse
Leurs doléances ? "Sur les taxes, nous ne sommes pas contre le principe de payer, parce qu’il faut remplir les caisses du territoire", indique Bertin Boere, délégué syndical STKE à la Nickel mining Company. "Mais ce que nous souhaitons, les salariés de la NMC et ses filiales, c’est que la taxe proposée soit revue à la baisse. On a une usine à l’étranger. Là-bas aussi, on se fait taxer." A noter que les textes sur la taxe à l’exportation et la redevance sur les extractions ont été renvoyés à plus tard, lire ici.
Contre l'amodiation
Autre raison à cette action, exprimer de l'inquiétude après la modification, le 28 novembre, du Code minier. Il intègre désormais un dispositif d'amodiation, c’est-à-dire de transfert de titres. "Notre grande crainte, c’est qu’on perde nos titres miniers en province Sud et que notre capital, constitué de concessions en province Nord et province Sud se dévalue, ce qui pourrait remettre en cause nos projets avec la Corée. Nous, on est soucieux du social", développe le syndicaliste en évoquant les emplois dans les filiales SMSP, mais aussi chez leurs sous-traitants et les "tâcherons".