Chaque passager arrivant à l’aéroport international de Tontouta est désormais soumis à un auto-confinement de quatorze jours. C’est l'une des grandes mesures prises par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Elle s’appliquait dès le vol Aircalin arrivé hier soir de Narita.
•
Ce mercredi matin, 190 Calédoniens se trouvent en confinement à domicile, et ils doivent y rester jusqu’au 31 mars. C’est l'une des décisions prises hier par le gouvernement local pour protéger de la pandémie la Nouvelle-Calédonie, qui ne compte aucun cas confirmé. A sa descente de l’avion, mardi soir, Léa Chassard se montrait compréhensive. «C’est mieux d’être enfermée ici que de l’être toute seule en Métropole», réagit cette étudiante en première année à Sciences Po Paris. Ecoutez Léa et son papa au micro de Thierry Rigoureau :
Un reportage de Thierry Rigoureau et Christian Favennec :
Passagers confinés, Léa et son papa
C’est mieux d’être enfermée ici que de l’être toute seule en Métropole.
- Une étudiante de retour
«On a vérifié notre température»
Tous les passagers qui arrivent désormais à l’aéroport international de la Tontouta doivent obligatoirement se mettre en auto-confinement, pour limiter au maximum la propagation du coronavirus. La mesure a été appliquée dans la foulée des annonces. «On a eu un message de la Dass, qui nous a expliqué qu’on allait rester confinés pendant quatorze jours et que si on avait des symptômes, il fallait se signaler, précise Léa. On a vérifié notre température à l’arrivée et on a dû signer aussi un papier pour le confinement.»«Le billet n'est pas donné»
Comme elle, beaucoup de jeunes Calédoniens étaient contents d’être enfin rentrés au pays. Un retour qui a un prix. «C’est pas simple pour trouver des places d’avion. Il a fallu s’y employer avec beaucoup d’énergie et oui, le billet n’est pas donné en ce moment : 280 000 F», signale le père de la jeune femme. Et ces étudiants savent tous qu’ils risquent d’être contrôlés à domicile. S’ils ne sont pas là, ils devront payer une amende de 90 000 F.Appris en vol
C’est en cours de trajet, une heure et demi après avoir décollé de Tokyo, que le commandant de bord a été prévenu de la mesure administrative. «Cette information de confinement, on l’a apprise également en vol, parce qu’on n’était pas au courant au départ», confirme Stéphane Delourmel, commandant de bord pour Aircalin.Quid des touristes japonais ?
Sauf que dans l’avion, il y avait aussi 80 touristes japonais. Les tours opérators ont essayé dans l’urgence de les faire ré-embarquer sur le vol de Tokyo qui partait deux heures plus tard. Mais tous n’ont pas eu le temps nécessaire pour se réenregistrer. Une bonne partie a donc été acheminée vers un confinement dans un hôtel à Nouméa.Un reportage de Thierry Rigoureau et Christian Favennec :