En cas d’adoption du texte par l’Assemblée nationale, le Congrès de Versailles ne sera "pas convoqué dans la foulée". C'est ce que le chef de l'Etat a tenu à faire savoir aux représentants politiques calédoniens. En d’autres termes, l'exécutif national entend marquer une pause, le long du chemin parlementaire, avec l’objectif évident de donner une chance au dialogue sur le Caillou.
Pas de précision, en revanche, concernant la durée de ce stand-by. S’agirait-il de semaines, de mois ? Paris apportera certainement des informations complémentaires à ce sujet, dans un futur proche.
Retour des négociations à Paris
Les prochaines semaines pourraient également voir le retour des discussions dans la capitale française. Le président de la République a demandé que l’ensemble des représentants calédoniens soient invités à Paris pour une rencontre avec le gouvernement central. Une idée plusieurs fois évoquée ces derniers mois, notamment par le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, sans être concrétisée. Là encore, le format et la durée de ces discussions restent à préciser.
Juste avant le passage à l'Assemblée nationale
Cette annonce intervient juste avant l'examen à l'Assemblée nationale de la réforme constitutionnelle sur le corps électoral. Le texte prévoit d'autoriser à voter aux provinciales les électeurs nés en Calédonie ou domiciliés depuis au moins dix ans au moment du scrutin. Un dégel plébiscité par une partie des Calédoniens, et refusé par une autre partie, qui se mobilise depuis plusieurs jours pour faire entendre son opposition.
Il doit être étudié par les députés en séance publique lundi 13 mai à partir de 16 heures, heure de Paris, puis soumis à leur vote solennel le mardi 14. S'il est adopté dans les mêmes termes qu'au Sénat, l'étape suivante serait la convocation des deux chambres parlementaires en congrès à Versailles. Il faudrait alors que le projet de loi soit entériné par les trois cinquièmes des voix.