"L’objectif n°1, c'est de ne pas se blesser. Et de faire attention à vous". Conserver l’exigence jusqu’au bout. C'est le message adressé par le sélectionneur Leonardo Lopez à ses troupes mercredi dernier, lors de l'ultime rassemblement avant le départ. Les U17 travaillent d’arrache-pied depuis deux ans pour vivre une coupe du monde. "C'est une compétition qu'on regardait tous à la télé, se rappelle Jythrim Upa. On voyait les grands joueurs participer. Ça va être un grand plaisir de pouvoir [vivre ce] rêve, comme l'ont fait les grands frères en 2017."
Retour sur la qualification
La qualification remonte à janvier dernier lors des éliminatoires Océanie à Fidji. En poule, ils sont proches de battre les Néo-zélandais, avant de s'incliner 3-2. Ils les retrouvent en finale, mais concèdent un nouveau revers 1-0. Leur place de finaliste permet de valider le billet pour le mondial. Et un stage d’une semaine chez les Kiwis leur fait passer un cap. "Avant, on était vraiment tout petits face aux Néo-zélandais et là, on a senti une différence de comportement, ne serait-ce que dans l'attitude", confirme Leonardo Lopez.
Il n'y a plus ce complexe d'infériorité, notamment par rapport aux Néo-zélandais. Nos garçons font preuve de beaucoup d'humilité. C'est ce qui fera notre grande force, j'espère, aussi là-bas.
Leonardo Lopez, sélectionneur des U17
Section foot
Didier Blanc connaît très bien ce groupe. Créateur de la section football du lycée Do Kamo en 2012, il s’est rapproché de la Fédération calédonienne pour en faire une académie fédérale il y a deux ans. La grande majorité des U17 en fait partie. "On a aménagé leur emploi du temps de façon à ce qu'ils puissent s'entraîner tous les jours, de 15 à 17 heures, explique l'entraîneur adjoint. Le vendredi, ils retrouvent leur club respectif, et jouent le samedi."
C'est une formidable aventure... Je vais bientôt quitter le territoire, puisque je pars à la retraite à la fin de l'année : c'est un sacré cadeau que me font les gamins. Je suis entré par la petite porte et grâce à eux, je sors par la grande.
Didier Blanc, entraîneur adjoint de la sélection
Apport
Quelques éléments proviennent de l'Hexagone, ils ont des profils qui n'étaient pas disponibles sur le Caillou. "Il y a les frères Kutran, Nicolas et Baptiste, pensionnaires du centre de formation des Girondins de Bordeaux, énumère Leonardo Lopez. Nicolas est gardien, Baptiste, attaquant. Il y a aussi Noa Bouchet Muller, qui est gardien de but à Mougins, et était au centre de formation de Nice jusqu'en catégorie U15."
Un effectif solide, qui n’avait perdu que 1-0 au tournoi international de Montaigu face à l’Angleterre. Adversaire que les Cagous retrouveront dans leur groupe au mondial avec le Brésil et l’Iran. Premier match, samedi 11 novembre, à 20 heures.
Le reportage de Martin Charmasson et Cédric Michaut :