Covid-19 : les agriculteurs du réseau Repair s’adaptent

Face à la fermeture des marchés et des restaurants, la vente des fruits, légumes et céréales ainsi que des produits horticoles est au ralenti. Comment font les producteurs ? On vous en dit plus.

À Bouraké, dans la commune de Boulouparis, Marie et Maurice Baro ont créé leur société en 2020. Leur spécialité : la culture hors sol. Ils produisent des salades, des haricots verts extra-fins. Leur principaux clients : les restaurants et les épiceries fines. Malheureusement, le confinement a freiné leur activité. 

Les restaurants c’est la moitié de notre chiffre d'affaire, effectivement pour nous c’est un peu compliqué. Ce n’est pas évident. Même les livraisons ne sont pas faciles à faire. Hier, j’ai livré sur Nouméa, avec les gestes barrières, on est obligés d’attendre, cela prend plus de temps.

Maurice Baro, maraîcher

 

Le réseau Repair, une alternative à la crise
 

Pour vendre leur production, la famille Baro privilégie les circuits courts et font appel aux services d'une pépinière située dans la commune de Dumbéa. Jean-Philippe Bougault est gérant du site et président du réseau professionnel pour une agriculture innovante et responsable (Repair).15 à 20 cageots de légumes sont vendus chaque semaine. Les clients téléphonent ou envoient un message sur les réseaux sociaux, puis, ils viennent chercher leur commande. 

Pour faire le lien entre les personnes qui ne peuvent pas trop se déplacer à cause du confinement, et les producteurs qui ne peuvent pas vendre, on a mis en place à la pépinière un système de drive pour vendre nos plantes et du coup on en fait profiter également les producteurs du réseau maraîcher en leur achetant de la marchandise et en préparant des commandes drive pour les particuliers.

Jean-Philippe Bougault, gérant pépinière “Botanéa” et président du réseau Repair

Actuellement, le réseau Repair, accompagne 43 producteurs certifiés. Des producteurs impactés par la crise sanitaire qui sont obligés de baisser leur prix de vente pour pouvoir écouler leur stock. 

Reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :

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