La situation déficitaire du régime unifié d’assurance maladie-maternité (Ruamm) n’en finit plus d'inquiéter la Cafat et d’affecter les personnels de santé. Après le Médipôle, c’est au tour des infirmiers libéraux de faire les frais de l’état critique du Ruamm. Les professionnels assurent ne plus avoir de trésorerie.
"Ça a été un peu la panique parmi les confrères et consoeurs, les trésoreries des cabinets infirmiers ont fondu comme neige au soleil ces derniers mois"
Des décisions à prendre "en urgence"
Cette situation n’est pas sans conséquences pour ce personnel médical. "Certains cabinets sont allés voir leurs établissements bancaires, pour négocier des échéanciers de paiement pour les traites. Le problème va se poser pour le paiement des remplaçants et des des remplaçantes", signale la présidente du syndicat.
L'interview de Laure Favreau, la présidente du syndicat des infirmiers à domicile
ITW Laure Favreau
Ce n’est pas la première fois que les infirmiers libéraux se retrouvent face à cette situation. Ils déplorent un manque d’anticipation et de communication. Pour Laure Favreau, des décisions doivent être prises "en urgence pour que l’on puisse assurer nos soins au quotidien auprès de la population calédonienne".
La Cafat se montre rassurante sur leur situation
Toutefois, les tensions de trésorie semblent s'être apaisées pour le moment, assure Nathalie Daussy, directrice générale adjointe de la Cafat.
“Il manque 8 milliards en trésorerie pour finir l'année. La bonne nouvelle pour le moment, c’est que ces tensions de trésorerie sont terminées à ce jour puisque nous sommes dans une période d'échéance. On a reçu les cotisations (...) On a réglé toutes les factures en instance.”
Malgré tout, la crise est sans précédent et les recommandations pourtant proposées par l'inspection générale des affaires sociales (Igas), ne sont toujours pas appliquées.
“Ces situations vont se renouveler de plus en plus et sur des périodes de plus en plus longues si on ne trouve pas de solution pour le Ruamm. À partir de septembre, les difficultés vont revenir.”
Le reportage de Karine Arroyo et Claude Lindor à voir ce jeudi soir dans notre journal télé.