"Demande d'élus", "risque de troubles à l'ordre public" : pourquoi le couvre-feu a été prolongé jusqu'au 4 novembre

"Le couvre-feu a été prolongé pour deux semaines à la demande d'élus, notamment la présidente de la province Sud et les deux présidents d'associations de maires", dévoile Théophile de Lassus, directeur du cabinet du haut-commissariat. La continuité de ce dispositif est justifiée "par le risque de troubles à l'ordre public encore présent". Cet "outil permet de [les] éviter" même si "La situation s'améliore actuellement sensiblement sur le terrain, y compris la nuit" précise le haut-commissariat.

"La spécificité de la situation calédonienne"

Les décisions concernant la restriction de la vente d'alcool et l'interdiction du port d'arme sont motivées par "la spécificité de la situation calédonienne" qui "conduit le haut-commissaire à prendre concomitamment ces mesures", affirme-t-il.

En vigueur depuis cinq mois

Instauré le 17 mai en raison des exactions et de la mise en place de l'état d'urgence, le couvre-feu est en vigueur depuis cinq mois. À l'origine allant de 18 heures à 6 heures du matin, le couvre-feu a progressivement été allégé. Le 17 juin, "afin de faciliter le retour progressif à la vie normale", le haut-commissaire l'a repoussé à 20 heures. Le 22 juillet, les horaires du couvre-feu sont à nouveau modifiés. Celui-ci passe de 21 heures à 5 heures. Le 29 juillet, le couvre-feu est assoupli et débute à 22 heures. Exception cependant à l'occasion du 24 septembre, où les mesures ont été durcies passant le couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin à partir du samedi 21 septembre jusqu'au mardi 24 septembre.