Les entreprises calédoniennes aimeraient contribuer au chantier de démantèlement du Kea Trader. Alors que le porte-conteneurs gît toujours sur le récif Durand, il semble que le prestataire pressenti par l’armateur britannique ait prévu d’assurer seul l’enlèvement de la carcasse.
Petites mais robustes, voilà en quelque sorte le plaidoyer des entreprises calédoniennes désireuses de participer au démantèlement du Kea Trader. Elles se sont organisées, regroupées en «Intercluster» pour parler d’une seule voix et tenter de convaincre l’Etat d’intervenir en leur faveur dans ce dossier. Car selon la procédure, c’est l’Etat qui doit valider, in fine, le choix de l’armateur.
Ecoutez ses propos recueillis par Angélique Souche.
«Inacceptable»
Pour l’heure, trois sociétés ont répondu à l’appel d’ordre mais le favori ne souhaite pas faire appel à la sous-traitance locale. Une situation inacceptable pour l’Intercluster Nouvelle-Calédonie. Son président l’assure, les entreprises calédoniennes ont un vrai savoir-faire à mettre en avant.«Retombées non négligeables»
«Nous avons capacité à travailler à hauteur de 30 à 40% du marché, défend Jean-Patrick Lerandy. Ce qui pourrait avoir des retombées non négligeables. Après, enlever un navire de ce niveau-là - il faut rappeler qu’il fait 184 mètres de long - qui pèse plus de 10 000 tonnes de ferraille, sur un récif en plein milieu de l’océan… Mais pourquoi pas mettre des entreprises calédoniennes auprès de celui qui sera choisi? Il y a toute la phase de préparation sur laquelle on pourrait intervenir. Il existe encore 80 conteneurs sur ce bateau, qu’il faut continuer à dépolluer.»Ecoutez ses propos recueillis par Angélique Souche.