Parce que "le discours politique manichéen calédonien ne retranscrit pas la pensée et la manière de vivre d'une grande partie de notre population", des acteurs associatifs ont décidé de fonder un collectif et de prendre la plume pour écrire au président de la République, en visite en Nouvelle-Calédonie, du 24 au 26 juillet. Ils espèrent le rencontrer et lui proposer, de vive voix, de "contribuer aux discussions en cours sur l'avenir de notre pays, discussions auxquelles nous ne nous sentons pas partie prenante".
Les clivages politiques ne résoudront pas les difficultés sociales et économiques que nous vivons au quotidien.
Courrier adressé à Emmanuel Macron
Ils représentent vingt-quatre associations agissant dans le sport, la culture, l'environnement, l'humanitaire ou encore l'économie. Ils s'occupent de personnes handicapées, de familles défavorisées, de jeunes, de personnes âgées et considèrent que "la question de l’indépendance ou de la non-indépendance [relève] avant tout d’une peur de l’effacement identitaire". Pour eux, il est possible de la dépasser "par la reconnaissance mutuelle de toutes nos communautés, de toutes nos différences culturelles et souffrances historiques qui ont fait de nous un peuple fort et solidaire".
Le fait d’être calédonien dépasse la question d’être indépendantiste ou non indépendantiste.
Christophe Sand, membre de l'association des Arabes et amis de Nouvelle-Calédonie
"Aujourd'hui, la Nouvelle-Calédonie est un pays unique au monde. Nos métissages sont tout à fait spécifiques. En conséquence, il faut un avenir qui nous ressemble", développe Christophe Sand, de l'association des Arabes et amis des Arabes de Nouvelle-Calédonie. Focalisé sur "le développement culturel, économique, social et environnemental de notre île", appuie le courrier destiné au président de la République.
Les explications de Christophe Sand et de Patrick Guillon, président de l’amicale vietnamienne, recueillies par Natacha Lassauce-Cognard et Cédric Michaut :