Le handicap est une compétence pays. Mais “depuis le transfert des compétences de l’Etat au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, notre secteur s’est affaibli”, dénoncent des salariés et des bénévoles dans un courrier adressé à Emmanuel Macron. Ils représentent une quarantaine d’associations regroupées dans le collectif Handicaps. Et pour eux, la présence du président de la République en Nouvelle-Calédonie, du 24 au 26 juillet, est l’occasion de faire bouger les lignes. Du moins d’alerter en espérant provoquer une réaction des autorités locales.
La France a l’obligation d’appliquer la convention de l’ONU relative aux droits des personnes en situation de handicap.
Jean Saussay, président du collectif Handicaps
“Après les belles avancées de 2009 avec l’adoption de deux lois du pays”, l’une créant un régime d’aides en faveur des personnes en situation de handicap et des personnes en perte d’autonomie, l’autre portant sur l’emploi, “aucune avancée législative notable n’a depuis été mesurée”, souligne le collectif dans sa lettre. Un schéma directeur du handicap et de la dépendance a bien été élaboré en 2016. Mais il n’a jamais été mis en application.
Des mesures sont notamment demandées pour améliorer l’accessibilité, l’égalité, l’accès à l’éducation, à l’emploi, à la santé ou encore à la vie publique. Les associations militent également pour la création d’un statut octroyant des droits aux aidants et pour un recensement des personnes handicapées et de leurs besoins.
"Nous souhaitons que l'État sensibilise nos élus"
“Le handicap est de compétence pays mais la France a l’obligation d’appliquer la convention de l’ONU relative aux droits des personnes en situation de handicap, votée en 2010”, rappelle par ailleurs Jean Saussay, président du collectif Handicaps. "Au travers de cette convention internationale, nous souhaitons que l’État sensibilise localement nos élus et nos institutions.”