La Nouvelle-Calédonie choisira-t-elle le nucléaire pour décarboner son industrie et produire un nickel moins cher ? Cette piste, évoquée en juin par le ministre des Outre-mer Gérald Darmanin, est aujourd’hui reprise par le membre du gouvernement en charge de la transition énergétique, Christopher Gyges.
Manque d'informations
Guilmard voit plutôt du bon dans cette perspective. Elisabeth, elle, ne sait pas trop quoi en penser. "Je ne connais pas trop ce qu’ils veulent faire. Si c’est utile et que ça ne pollue pas trop notre pays, je serais d’accord parce que les factures ont beaucoup augmenté", constate-t-elle.
Pour Diana, en revanche, "c’est impensable. Le Pacifique est assez fragile et démuni. S’il y a une explosion comme au Japon, comment va-t-on faire ?", s'interroge-t-elle, inquiète.
Je pense qu’il y a d’autres solutions à trouver.
Morgane, Calédonienne
Selon Christopher Gygès, ces mini-centrales pourraient être installées d’ici 2030 en Calédonie. Mais à cette date, il ne s’agira que de prototypes. Pour certains habitants, mieux vaut donc d'abord peser le pour et le contre avant de se lancer. Anne-Lise pense à la gestion des déchets.
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"Si on peut trouver autre chose, je pense que ce serait bien. Le nucléaire, c’est quelque chose que la France connaît bien, elle pourra aider la Nouvelle-Calédonie si vraiment il n’y a pas d’autres solutions." Mais Morgane pense qu'il y en a.
Comment sécuriser ces mini-centrales ? Que faire des déchets radioactifs ? Les Calédoniens attendent des réponses. Sur un sujet éminemment sensible, en particulier dans le Pacifique.
Le reportage complet de Coralie Cochin et Claude Lindor :