Une deuxième mission de chirurgie cardiaque fin novembre au Médipôle

L’expérience avait été concluante, elle est renouvelée en cette fin d’année. Le gouvernement vient d’autoriser l’organisation d’une nouvelle mission de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle au Médipôle. Elle se déroulera du 19 novembre au 1er décembre.
Du 26 mai au 12 juin dernier, 28 patients avaient déjà été opérés au CHT pour des pontages ou remplacements de valves grâce à cette collaboration avec l’Institut mutualiste Montsouris (IMM) de Paris. Une mission financée par la Nouvelle-Calédonie via l'Agence sanitaire et sociale. 
Cette fois, ce sont 44 patients qui seront opérés entre le 19 novembre et le 1er décembre. 
 

Eviter les evasans

Si l’institut Montsouris entend ainsi développer son activité outre-mer, les bénéfices d’une telle mission sont multiples pour la Nouvelle-Calédonie.
Elle permet tout d’abord de réduire les coûts : les patients calédoniens étaient jusqu’à présents systématiquement évacués sur l’Australie et l’Hexagone pour ce genre d’interventions. Rester à Nouméa permet une meilleure maîtrise des dépenses de santé.
Rester permet aussi un meilleur confort pour les patients qui peuvent rester auprès de leur famille dans leur environnement quotidien.
Opération à cœur ouvert le vendredi 8 juin, dans le cadre de cette mission.
 

Former les équipes du CHT

Pour pouvoir offrir une spécialité de chirurgie cardiaque, le Médipôle devrait atteindre un seuil minimum requis de 400 actes par an. Or, seuls 250 Calédoniens sont opérés chaque année, d’où l’obligation de les évacuer pour ces opérations.
La collaboration avec l’IMM permet donc d’opérer un transfert inédit de compétences en chirurgie cardiaque au profit de l’équipe médicale locale. 
A noter que dans 80 % des cas, les opérations cardiaques sont programmées. La multiplication de missions du type de celle réalisée en milieu d’année est donc tout à fait envisageable.