La deuxième session d'assises débute ce lundi

Le palais de justice de Nouméa ouvre sa deuxième session des assises ce lundi. Durant trois semaines, la Cour va se pencher sur des crimes de sang et des affaires de mœurs. Huit affaires devaient être jugées, mais l’une d’elles portant sur un meurtre a été renvoyée à novembre. 
Quatre affaires de viol, une de coups mortels, une de tentative de meurtre et une de meurtre en récidive sont inscrites à cette nouvelle session d’assises qui débute ce lundi avec la révision de la liste des jurés. 
 

Beaucoup de mineurs impliqués

Des affaires qui concernent pour la plupart des mineurs, comme l’explique Christian Pasta, avocat général près de la Cour d’appel de Nouméa, en charge du service criminel.
« C’est vrai que c’est une tendance ici qui est relativement inquiétante cette délinquance des mineurs. Effectivement c’est un fait qui est marquant mais c’est aussi assez régulier en Nouvelle-Calédonie avec notamment une affaire de coups mortels où des mineurs sont en cause, une bagarre très violente qui s’est produite à Dumbéa, avec une malheureuse victime qui a été frappée à coups de pied. Des affaires de viol aussi où des mineurs sont en cause même s’ils sont devenus majeurs aujourd’hui ».
 

Un homme accusé du viol de sa petite soeur handicapée

L’avocat général évoque notamment ici le viol entre 1995 et 2002 d’une petite fille de dix ans lourdement handicapée. L’auteur présumé, son grand-frère, était mineur au moment des faits. Ce sont les services de santé du Nord qui suivaient la petite qui ont décelé une maladie sexuellement transmissible. Après examen sur tous les membres de la famille, c’est sur son grand-frère qu’ils ont retrouvé la même MST. Celui-ci nie les faits et accuse un autre membre de la famille déjà décédé à ce moment là. L’accusé sera jugé du lundi 9 au mardi 10 septembre. Il risque vingt ans d’emprisonnement.
 

Tentative de meurtre à Nouméa  

L’affaire de tentative de meurtre concerne un homme de 35 ans originaire de Lifou. Il a été identifié grâce à son ADN quatre ans après les faits qui se sont produits à Noël 2014 à Nouméa. L’homme sera jugé le mercredi 11 septembre, il risque la réclusion à perpétuité. 
Les précisions de Christian Pasta, avocat général près de la Cour d’appel de Nouméa, en charge du service criminel. 

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