Dans un entretien au "Parisien", le président de la République se dit ouvert à soumettre la réforme du dégel du corps électoral calédonien au vote de l'ensemble des Français, via un référendum.
Une annonce qui fait réagir Calédonie ensemble ce dimanche 26 mai. "Cette perspective est un non-sens." Notamment sur le plan historique selon le parti. "Ainsi en 2024 on demanderait au peuple français de trancher la question du corps électoral calédonien en dehors de tout consensus local. Alors que ce sont les Calédoniens qui ont décidé de leur organisation politique au travers de l'Accord de Nouméa par un référendum local en 1998 ?"
"L'esprit de l'Accord de Nouméa"
Le communiqué signé de Philippe Gomes estime également qu'il s'agit d'un "non-sens par rapport à l'esprit et la lettre de l'Accord de Nouméa. L'Accord a créé la citoyenneté calédonienne. C'est le peuple calédonien qui décide s'il accède ou pas à l'indépendance... mais, par contre, ce serait le peuple français qui déciderait du corps électoral calédonien…?"
Un vote "pour" ou "contre" le Président
Calédonie ensemble pointe enfin "un non-sens politique". Selon le parti, "lorsqu'un référendum national est organisé les Français ne répondent pas à la question posée. [...] Ils s'expriment "pour" ou "contre" le président de la République. Et, en l'état actuel de la côte de popularité présidentielle, et du probable résultat cataclysmique de la liste présidentielle aux Européennes, on peut s'attendre à un Non massif à la question posée."
"Revenir à la table des négociations"
Le député Nicolas Metzdorf réagit également par voie de communiqué ce dimanche. "Le référendum national envisagé par le Président de la République est un rappel à ceux qui pensaient que faute de majorité au congrès de Versailles il se verrait obligé de reculer."
Selon lui, "il n’y a qu’une chose à faire pour ceux qui veulent éviter ce référendum: revenir à la table des négociations rapidement et sans poser de nouvelles conditions."