Après les Loyalistes réunis en conférence de presse ce matin, Calédonie Ensemble communique en ce mardi 21 mai 2024. À propos des émeutes qui déchirent le Grand Nouméa depuis plus d'une semaine, Calédonie Ensemble déplore "au bout du compte, un vivre ensemble fracassé, une économie exsangue et une société déchirée par la haine entre Calédoniens."
Selon le parti, la priorité absolue reste d'assurer la sécurité de chaque Calédonien. "Malgré les renforts et les déclarations martiales des autorités publiques, l’ordre républicain n’est toujours pas rétabli et les Calédoniens toujours pas en sécurité."
"Des déclarations d'autosatisfaction"
La formation politique ajoute que "malgré les déclarations d’autosatisfaction du gouvernement et du Haut-Commissaire, on en est loin : des quartiers entiers sont toujours assiégés, des Calédoniens menacés, des biens publics et des entreprises privées détruits chaque nuit, l’accès à La Tontouta nullement sécurisé, les aéroports fermés etc."
Quant à l'avenir, ses représentants estiment que "le rétablissement de l’ordre républicain au sens plein du terme mettra du temps, mais il doit demeurer la priorité absolue. Les Calédoniens payent très cher l’absence d’anticipation par l’Etat."
Les Calédoniens payent très cher l’absence d’anticipation par l’Etat.
Calédonie ensemble
Deux propositions
Alors quelles solutions dans ce contexte ? Toujours selon Calédonie ensemble, le président de la République doit prendre "des initiatives politiques qui conditionnent, pour une part, le retour à l’apaisement. Ces conditions sont d’une part, la création d’une mission du dialogue et, d’autre part, l’annonce du report de la réforme constitutionnelle relative au dégel du corps électoral prévue fin juin."
Ainsi, le parti de Philippe Gomès défend qu'au "plan local - à l’exception des Loyalistes et du Rassemblement - toutes les forces politiques soutiennent la création d’une mission du dialogue et le report de la date du Congrès (FLNKS, Eveil Océanien, Calédonie Ensemble, Rassemblement National) ainsi qu’un certain nombre de personnalités."
Le communiqué cite notamment, la maire de Nouméa Sonia Lagarde, Simon Loueckhote, signataire de l'accord de Nouméa, ou encore le sénateur Georges Naturel.
Pas d'accord en "catimini"
Le parti juge également que "l’absence d’un accord global, réclamé par tous, rend désormais impossible une majorité des 3/5ème au Congrès de Versailles pour valider la réforme constitutionnelle."
Selon Calédonie ensemble le dégel du corps électoral ne peut s’inscrire que dans le cadre d’un « Grand Accord ». Et de conclure, "nous n’entendons pas cautionner l’accord politique en cours de négociation en catimini entre Daniel Goa et Pierre-Channel Tutugoro de l’UC d’une part, et Sonia Backès, Nicolas Metzdorf et Gil Brial d’autre part."