Le dossier des militants de la CCAT poursuivis pour l'organisation des exactions qui ont secoué l'archipel à partir des 12 et 13 mai continue de faire réagir.
Cette fois, c'est le groupe La France Insoumise-Nouveau front populaire qui s'est exprimé, après la décision du procureur général de la cour d'appel de Nouméa, Bruno Dalles. Le magistrat a rejeté la demande de dépaysement, déposée par huit des treize mis en examen, qui dénoncent des violations répétées de la présomption d'innocence.
C'est un procès politique intenté à des militants politiques, le refus de dépaysement en est la preuve.
Les députés LFI
Un cas de "guerre juridique"
"Le groupe LFI-NFP s'indigne de cette décision", indique le communiqué des Insoumis. "C'est un procès politique intenté à des militants politiques, le refus de dépaysement en est la preuve", écrivent les députés du mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
"Il s'agit d'un nouveau cas de 'lawfare' [guerre juridique, ndlr], aggravé par l'incarcération dans l'Hexagone", poursuivent-ils. Ils affirment qu'ils "continueront d'exercer leur droit de contrôle des conditions de détention des prisonniers politiques kanaks".
Depuis le 19 juin, treize militants indépendantistes ont été interpellés, dont sept sont actuellement incarcérés. Cinq le sont dans l'Hexagone, dont Christian Tein, le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Il est incarcéré à Mulhouse, en Alsace.