En 2022, la SLN a payé 71,7% d'impôts en plus

L'usine de la SLN, à Doniambo, à l'entrée de Nouméa.
Malgré les difficultés dues aux intempéries et à la hausse des coûts de l'énergie, en 2022, la SLN a réussi à augmenter sa contribution fiscale à la Nouvelle-Calédonie. Le montant de ses impôts est passé de 1,39 milliard à 2,38 milliards de francs.

Fin 2022, la SLN indiquait être au bord de la cessation de paiements. En cause, notamment : l'explosion des prix de l'énergie. Combinée aux intempéries, à des soucis techniques et à des blocages, elle a rogné la trésorerie. Pourtant, la vieille dame de Doniambo va apporter 2,38 milliards de francs à la Nouvelle-Calédonie rien qu'en impôts. Une augmentation de 71,7% par rapport à 2021.

Environ 238 millions de francs ont par ailleurs été investis au profit des communautés locales. Ils ont servi à financer des projets sportifs en faveur de plus de 300 jeunes de Kouaoua, l’alimentation en eau potable de trois communes de Thio comptant plus de 100 résidents, et la formation de 72 jeunes éloignés de l’emploi, se félicite dans un communiqué de presse le groupe Eramet, actionnaire de la SLN à 56%.

Bénéfices records pour Eramet

L'entreprise a également dépensé 3 milliards de francs en achats locaux et en sous-traitance. Quant à la masse salariale, elle a atteint 18,24 milliards de francs. 3 392 personnes sont directement salariées de la SLN. "Au total la contribution économique d’Eramet en Nouvelle-Calédonie s’établit à environ 67,7 milliards de francs", souligne la maison mère. 

Le groupe Eramet, qui produit des sables minéralisés au Sénégal, du lithium en Argentine, des alliages de manganèse en Norvège et aux Etats-Unis, a enregistré des bénéfices records en 2022 : 180 milliards de francs avant impôts. En particulier grâce aux mines de nickel de Weda Bay, en Indonésie, qui ont connu une croissance très forte, et au nickel, dont les bénéfices ont augmenté de 60% en un an.

En 2023, la SLN espère elle aussi renouer avec la croissance grâce à un prêt de 4,8 milliards accordé par l’Etat. Elle envisage d’exporter 3,5 millions de tonnes de minerai humide à faible teneur et 45 000 tonnes de ferronickel.