Au programme de l'une des classes de terminale Humanités, littérature et philosophie (HLP) du lycée du grand Noumea, l’œuvre de l’écrivain Primo Levi. Les élèves étaient d’autant plus concentrés ce mardi, qu’ils savent désormais que le baccalauréat leur sera délivré au regard de leur travail en classe et du contrôle continu.
"On sait déjà d'avance, si on a notre bac ou pas"
Entre soulagement et regrets, les avis des étudiants divergent. "Je suis un peu soulagée, parce que j’avais énormément de pression. Je pensais beaucoup aux épreuves. Maintenant, je me focalise plus sur les petites évaluations en classe", lance Hodaia, élève de terminale Humanités, littérature, philosophie (HLP).
"Je suis quand même déçue de ne pas avoir d’épreuves, parce que ce n’est pas le bac qu’on nous a vendu depuis qu’on est rentrés au collège. Ça fait des années qu’on nous dit qu’on va passer des épreuves, qu’à la fin de l’année, on va voir nos résultats sur le tableau. Et au final, on sait déjà d’avance, si on a notre bac ou pas", regrette de son côté Maï-ly, élève de terminale HLP.
Soulagement du côté des professeurs
Du coté des enseignts, que ce soit de première ou de terminale, c’est le soulagement. Le retard pris avec le confinement a altéré la continuité des programmes, imposée traditionnellement pour les épreuves de fin d’année.
"C’est un peu décevant, mais en même temps ça sera du stress en moins. Parce qu'on courait après le temps. En temps que professeure de français de première, c’est un immense soulagement. Parce qu'on se retrouvait tous dans une position délicate, avec des objets d’études qui n’étaient pas commencés", explique Murielle Raffard-Artigue, professeure de littérature de premières et terminales, au lycée du Grand Nouméa.
Les élèves et leurs professeurs ont désormais cinq semaines, pour finaliser le contrôle continu et valider leur diplôme.
Le reportage de Laurence Pourtau et Gaël Detcheverry :