Le bâtiment multi-missions de la marine nationale n'a pas pu toucher l'île vanuataise d'Anatom où il devait effectuer une mission humanitaire dans le cadre de la traditionnelle opération «Castor». En toile de fond, le litige entre Paris et Port-Vila sur les îles Matthew et Hunter.
Sylvie Hmeun, avec F.T. •
Le litige entre la France et le Vanuatu sur la possession de Matthew et Hunter est relancé. Cette semaine, le navire d’Entrecastreaux a été interdit par le gouvernement voisin d’accoster sur l’île d’Anatom, dans la province de Tafea située au sud-est de l'archipel. Le bâtiment de la marine nationale venait effectuer, comme chaque année, une mission humanitaire dans le cadre de l’opération «Castor». Ce déplacement avait pour objectif la rénovation d’une école.
Le ministre s'excuse auprès des habitants
La décision de Port-Vila est apparemment intervenue suite à une récente visite sur les fameuses îles revendiquées à la fois par la France et le Vanuatu. Le Daily post, quotidien local, a relayé les excuses du ministre des affaires étrangères, Ralph Regenvanu, aux chefs coutumiers et à l’établissement scolaire de Teruja. Il a affirmé que le gouvernement fera le nécessaire pour la réhabilitation de l’école, estimée à 4,7 millions CFP.
Risque d'incident diplomatique ?
Les partis politiques d’opposition au Vanuatu ont dénoncé la décision de leur gouvernement. Contactées, les forces armées en Nouvelle-Calédonie n’ont pas souhaité réagir. Cette affaire pourrait provoquer un incident diplomatique entre les deux pays. Pour rappel, Matthew et Hunter sont deux minuscules îles volcaniques, inhabitées, situées à 300 kilomètres à l’est de la Nouvelle-Calédonie et à l’extrême sud de l’archipel.