Une semaine après le début du confinement, la zone industrielle de Ducos est amorphe. De nombreuses boutiques et ateliers fermés...et les rares entreprises ouvertes tournent au ralenti.
A la SCET, une entreprise de vente de matériel de BTP, on applique strictement les consignes sanitaires pour une clientèle de plus en plus réduite. Résultat, 80 % de chiffre d’affaire en moins. Et même si les deux tiers du personnel ont été mis en congés, les perspectives sont moroses.
« Pour l’instant, on se laisse porter, on subit la conjoncture » explique Jean-François Duval, responsable de site à la SCET. « Bien sûr, on attend des mesures, on attend des aides. Je sais que la direction a déposé des dossiers, donc voilà, on est en attente ».
Difficile de résister dans ce secteur du BTP, déjà largement sinistré.
« Mon service est calqué sur la rapidité, donc là, ce n’est plus le cas. C’est très très gênant. Et j’imagine que pour ceux qui ont énormément de travail, ça ralentit tout » confirme Gilles Giberne, plombier.
Dans ce garage de Ducos, la baisse d’activité a été de 40 % la semaine dernière. Depuis ce lundi, plus de nouvelles voitures à réparer.
« Pour l’instant, c’est mort parce que je n’ai pas de clients, les gens ont peur de se déplacer » confie Pierre Ng. « Je finis le travail que j’ai en retard, après, je ferai de la comptabilité et puis je vais fermer ».
Tous enverront leurs dossiers de demande d’aide aux collectivités, mais pour l’heure, ces entrepreneurs privés s’interrogent sur leur capacité à maintenir une activité économique malgré le confinement imposé. Le reportage d’Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel.