Facture d'eau du Caillou bleu : le dossier n'est pas clos

Les banderoles sont visibles au bord de la voie express, à hauteur du Caillou Bleu qui correspond au nom du squat.
Les habitants du squat du Caillou bleu ont été reçus à la province Sud ce mercredi. Objectif : trouver une solution pour que l’eau potable soit réinstallée sur leurs terrains, à cheval entre Nouméa et Dumbéa. Ils ont été entendus par la Province Sud. Deux points majeurs ont été évoqués.

Suite du dossier concernant l'eau courante au squat du Caillou bleu. Le collectif a été reçu par Philippe Blaise, le premier vice-président de la Province Sud. Il souhaite des travaux pour acheminer directement l’eau vers les habitations. Il demande également que leur facture impayée d’environ 13 millions de francs soit réexaminée. 

Des travaux de piquage

Premier point évoqué : l’acheminement direct de l’eau vers le squat sans passer par celui de la presqu’île. Pour rappel, le FSH est propriétaire du terrain et la province sud est locataire. Un bail emphytéotique avait été signé avec le FSH en 2012. Ce mercredi, Philippe Blaise a soutenu que l’institution ne s’opposait pas aux travaux.

"Il y a un besoin d'autorisations, pour faire les travaux de piquage sur une conduite à la presqu'île donc j'ai dit que la province n'avait aucune objection à ces travaux. On n'a pas de problèmes à ce que les gens discutent avec la CDE pour faire ces travaux. Mais j'ai été très clair sur le fait que la province n'avait pas vocation à payer les factures privées" 

Qui doit payer la facture  ?

Autre demande du collectif : le réexamen par la Calédonienne des Eaux de sa facture impayée de 13 millions de francs. Le collectif du squat du Caillou bleu considère que les habitants du squat de la presqu’île doivent payer eux-mêmes leurs factures d’eau. Le collectif soutient également que la SEM Agglo doit mettre la main à la poche car l’entreprise publique aurait endommagé les canalisations en effectuant des travaux. Contactée, l'entreprise n'a pas donné suite à nos sollicitations.

"Nous on aimerait bien payer notre partie, mais il faut que la SEM Agglo paye sa part, que la presqu'île paye sa part, c'est pour cela qu'on est arrivé à cette dette de 13 millions" explique Albert Leyrou, président du collectif.

Concernant la négociation de cette facture impayée, le collectif doit maintenant négocier avec la Calédonienne des Eaux. Une réunion est également prévue entre le collectif, la Mairie de Dumbéa, la SEM Agglo, le FSH et la Province Sud.