Faut-il déconfiner le 5 octobre ? Rien n’est moins sûr selon les courbes présentées ce mercredi au gouvernement par le comité d’experts, sur le taux de vaccination d’abord, avec un faible taux : 31,47%. Un déconfinement risquerait de rebooster la circulation du virus avec pour conséquence : une nouvelle vague de personnes contaminées d’ici mi-octobre.
Des données importantes
Autre donnée à prendre en compte : le taux d’incidence, c’est le nombre de nouveaux cas covid sur 100 000 habitants, un taux lié au dépistage. Aujourd’hui, la Calédonie enregistre un taux d’incidence de 800 cas pour 100 000 habitants. Un chiffre encore élevé : plus ce taux augmente et plus on enregistre de cas d’hospitalisation et de réanimation. L’Hexagone avait déconfiné avec un taux d'incidence de 400 cas pour 100 000 habitants, avec en plus un taux de vaccination élevé.
Enfin, dernier critère à prendre en compte : le taux de saturation des hôpitaux. Pour éviter de franchir ce cap, à plusieurs reprises, les soignants ont dû pousser les murs pour accueillir de nouveaux patients. Une saturation qui oscille de jour en jour, de 83 à 95% D’occupation.
On a augmenté l’offre de soins pour la population calédonienne pour essayer d’absorber ces nouveaux patients. Actuellement, nous avons des taux limités, il faut vraiment avoir un turn-over de patients pour pouvoir prendre en charge correctement tout le monde.
À ce jour, les trois conditions pour un déconfinement le 5 octobre ne sont donc pas réunies. Faut-il donc prolonger le confinement d’une ou de deux semaines ? Quid des considérations économiques et sociétales. Faut-il un déconfinement progressif avec pass sanitaire ? Cette décision politique sera annoncée par le président du gouvernement et le Haut-Commissaire ce vendredi. Une décision qui devra prendre également en compte le volet pédagogique.
Reportage de Dave Waheo-Hnasson :