Fidji, nouvelle terre de business pour la Calédonie ?

Le cluster New Caledonia Trade & Invest veut y croire. Après une visite de terrain en avril, il prépare une mission du 8 au 15 juillet dans l’espoir d’ouvrir un dialogue commercial avec l’archipel. Ce lundi, le cluster présentait sa stratégie pour conquérir le marché fidjien.
 
Avec près d’un million d’habitants et autant de touristes, Fidji présente de gros besoins en infrastructures de base, aussi bien dans le domaine de l’eau, que du logement et des routes.

Une carte à jouer

Pour Kahina Meziani, directrice de développement de la Calédonienne des Eaux, le Nouvelle-Calédonie a une carte à jouer. « On a un pays du Pacifique, on se ressemble. Malgré tout, on a exactement les mêmes problématiques donc je pense qu’on a su développer des idées. Même nous, au niveau de la Calédonie, des idées parfois au niveau informatique qui remontent au siège et qu’ils reprennent derrière, parce qu’on est toujours obligé d’innover, parce qu’on est loin de tout, on est assez éloigné de l’Europe, ou un peu de l’Australie où il y a vraiment tout ce qu’on peut avoir sur place. Donc on est capable d’innover et de s’adapter à notre environnement ».
Un public nombreux et attentif
   

Des freins

Quelques freins, tout de même :
Fidji n’est desservie qu’une fois par semaine par avion ; 
Le pays est sur la liste noire des paradis fiscaux de l’Union Européenne, ce qui peut dissuader les grands groupes ;
Et surtout, il est convoité par des concurrents de taille comme la Chine et l’Australie. 

« Une fraternité océanienne »

Mais pas de quoi décourager Zoltan Kahn, l’un des vice-présidents du cluster.
« Les Fidjiens sont très soucieux de décider de qui sont leurs partenaires. Ils savent très bien qu’avec les Chinois, les Australiens,  et les Néo-Zélandais, ils ne discutent pas d’égal à égal. Et ils ont absolument le sentiment que, dans une forme de fraternité océanienne, voire mélanésienne, ils pourront discuter beaucoup mieux avec nous ».
NCT&I espère déboucher sur un accord commercial comme celui conclu, il y  a peu, avec le Vanuatu.
Une délégation fidjienne est d’ailleurs attendue en octobre en Nouvelle-Calédonie.