Glencore 2018 : petit à petit Koniambo Nickel fait son nid

L'usine du Nord : Koniambo Nickel (KNS-SMSP-Glencore) en Nouvelle-Calédonie
La montée en puissance de l’usine du Nord (KNS) en Nouvelle-Calédonie permet à Glencore d’augmenter sa production mondiale de nickel. Dans son rapport annuel 2018, la multinationale indique qu'elle compte atteindre la pleine production du site calédonien d’ici 2022.
 
La publication annuelle 2018 des résultats du grand négociant des matières premières souligne un fait concernant sa production mondiale de nickel sur ses sites au Canada, en Australie et en Nouvelle-Calédonie. Cette production de nickel contenu a atteint un total de 123.800 tonnes, en hausse de 15.000 tonnes "essentiellement par la montée en puissance des deux lignes de production de l’usine du Koniambo" souligne Glencore dans son rapport annuel 2018.

La production de Koniambo nickel a atteint 28.300 tonnes. Elle a été supérieure de 62 % à celle de 2017 qui avait été de 17.500 tonnes, reflétant le fonctionnement de l'usine sur deux lignes tout au long de l'année. Les travaux en cours devraient permettre une expansion progressive de la capacité, en visant la pleine capacité de KNS au plus tard en 2022. Glencore Rapport 2018


En 2018, le groupe anglo-suisse indique avoir investi 215 millions de dollars sur le site industriel et minier en Nouvelle-Calédonie. Au niveau mondial, le nickel représente 5 % de l’excédent brut d’exploitation (EBITDA) de Glencore. Ses analystes sont optimistes pour l’évolution des cours en 2019.
 

Le marché du nickel vu par Glencore

"En 2018, la consommation de nickel de base a largement dépassé l'offre, grâce notamment à la forte croissance de la demande en acier inoxydable, en batteries, en aciers spéciaux et alliages à base de nickel. La demande de nickel a été particulièrement forte au premier semestre. L’utilisation de nickel dans les aciers spéciaux et les alliages à base de nickel a dépassé nos attentes, grâce à une prise de commandes élevée des industries pétrochimiques et aérospatiales. La demande de nickel primaire pour les batteries des voitures électriques a également accéléré en 2018, avec des estimations annuelles de croissance supérieure à 35 %. La production mondiale de nickel en 2018 est estimée à 2,2 millions de tonnes. Dans l’ensemble, selon nos estimations, la demande de nickel a largement dépassé l’offre de près de 200.000 tonnes pour la troisième fois de suite. Même, en appliquant une estimation prudente de la demande en 2019, les perspectives à court terme prévoient des déficits persistants et une nouvelle contraction des stocks de nickel primaire."

En 2018, le cours moyen du nickel au LME a été de 13.118 dollars par tonne précise Glencore, en hausse de 26 % par rapport à 2017 (10.414 dollars par tonne). Ce mercredi soir à Londres, le nickel s’échange autour de 13.042 dollars par tonne (5,91 dollars par livre) en hausse de 0,81 %.

A Paris, le dernier rapport économique consacré au projet minier aurifère guyanais de la Montagne d’Or fait le constat de l’écart important séparant la Guyane de la Nouvelle-Calédonie dans le domaine des infrastructures industrielles.