C’est la plus grosse étape de la normalisation institutionnelle mais pas la dernière. Avec Louis Mapou, le 17e gouvernement a enfin réussi à élire son président ce jeudi 8 juillet. Il va devoir maintenant élire son vice-président. Jusqu'ici, la tradition acceptée par tous est que si un loyaliste est à la présidence, la vice-présidence revienne à un indépendantiste. Mais cela n'est pas inscrit dans les textes.
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L’absence de vice-président n’entraîne pas de vacance du pouvoir. En 2019, les indépendantistes n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur un nom, mais le gouvernement avait pu fonctionner. La loi organique prévoit, en effet, qu’au bout de sept jours sans gouvernement, celui-ci peut fonctionner. Mais il y a tout de même une condition : que les secteurs soient attribués.
Attribution des secteurs
Le président garde les relations extérieures et la sécurité civile. Il est ordonnateur du budget et le chef de l'administration. En principe, les secteurs sont répartis entre les 11 membres de façon consensuelle lors d'une séance du gouvernement. Les secteurs les plus convoités sont le budget, la fiscalité, l'économie ou encore le nickel.
Si aucun consensus n'est trouvé, les indépendantistes, qui disposent de la majorité, 6 voix sur 11, pourront attribuer l'ensemble des secteurs.
La météo pour Hélène Iekawé en 2011
Ce qui a, par le passé, donné lieu à des situations de crise : en mars 2011, Hélène Iekawé, membre de Calédonie ensemble, avait été chargée de la météorologie au sein du gouvernement. Une attribution inédite qui avait des allures de farce et de provocation de la part de la majorité (Rassemblement-UMP, Avenir ensemble, UC et PT) d’alors.
Seulement voilà : un membre du gouvernement qui ne serait pas satisfait de son portefeuille peut toujours refuser de contresigner l'arrêté relatif à son secteur. Un arrêté qui ne serait alors pas applicable.