Réunis au sein d’une intersyndicale, sept syndicats ont déposé un préavis de grève pour la journée de jeudi 23 février. Au coeur de leurs revendications ? L’augmentation du point d’indice pour les fonctionnaires territoriaux, les contractuels et les retraités de la fonction publique. "La CFE-CGC avait obtenu un protocole d’accord qui déroulait un certain dispositif qu’avait accepté le président du gouvernement comme inscrire notre augmentation au débat d’orientation budgétaire qui aurait dû se tenir en janvier", explique Christophe Coulson, président de la CFE-CGC. "Avant une éventuelle inscription au budget 2023. Sauf que ce calendrier, qui a été signé, n’a, à notre sens, pas tout à fait été respecté. Ce qui fait qu’aujourd’hui nous revenons devant le gouvernement, et devant les collectivités en général, pour défendre notre point de vue."
"Des niveaux de salaires avoisinant le SMG"
Selon Christophe Coulson, la revalorisation du point d’indice est importante au vu de l’inflation. Il souligne que certains fonctionnaires et contractuels sont précaires. "Il y a certaines filières, dans les communes par exemple, où il y a des agents rémunérés à des niveaux de salaires avoisinant le SMG [salaire minimum garanti] ou un tout petit peu plus", déplore-t-il. "On estime aujourd’hui que ces personnes, comme les autres, ont besoin d’un nouveau souffle au niveau de leur salaire."
Mais pour le moment, les syndicats ne se sentent pas entendus. "Ça fait huit jours que nous avons déposé notre prévis de grève, on a aucun contact à ce jour", poursuit-il. "On ne sait même pas si on aura une réunion lors de la journée qui précède notre mouvement de grève. On estime qu’on nous provoque. Et si on, nous provoque, on va savoir répondre."
Le président de la CFE-CGC n’exclut donc pas un durcissement du mouvement. "Si on avance pas ce jeudi, il est effectivement prévu que le mouvement se durcisse. J’espère qu’on n’y arrivera pas. Je m’inscris encore dans le dialogue social."
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