Grève générale dans la Fonction publique à partir de lundi

Le préavis de grève est maintenu en Nouvelle-Calédonie dans l'ensemble du secteur public: à partir de ce lundi, la Fédération des fonctionnaires appelle à la mobilisation contre la baisse du pouvoir d'achat. Argumentaire.
«On peut s'attendre à des perturbations aussi bien dans l'enseignement que dans les services techniques de la Nouvelle-Calédonie, aux permis de conduire, à la bibliothèque Bernheim…» David Meyer annonce la couleur, alors que la Fédération des fonctionnaires dont il est le secrétaire général appelle à un mouvement de grève illimité à compter de ce lundi 18 mars. 
 

Depuis dix ans, on a perdu énormément en pouvoir d'achat: entre dix et vingt % selon les catégories, et même jusqu'à 27% chez les retraités de la Fonction publique.

 

Budgets à la baisse

L'objectif de cet appel à mobilisation: préserver le pouvoir d’achat des fonctionnaires et revaloriser leurs salaires. «Depuis dix ans, on a perdu énormément en pouvoir d'achat, développe David Meyer: entre dix et vingt% selon les catégories, et même jusqu'à 27% chez les retraités de la fonction publique. On ne peut plus continuer à diminuer les budgets de fonctionnement. Ils ont été divisés par quatre ces dernières années.»
Ses propos recueillis par Loreleï Aubry et Cédric Michaut.
©nouvellecaledonie
 

«Fondamentaux»

Trop de fonctionnaires en Calédonie? Il répond: «Aujourd'hui, l'essentiel de la Fonction publique, ce sont les professions de santé, l'enseignement et le secteur de la justice et la police. Quand vous faites le tour de ces trois fonctions publiques, vous avez 90% des agents qui travaillent dans le secteur public. Diminuer le nombre de fonctionnaires, ça veut dire s'attaquer aux fondamentaux de notre système.»
 

On veut que les fonctionnaires et les agents publics soient pris en considération. Mettre fin à l'hémorragie au niveau des budgets de fonctionnement et de nos salaires.

 

Des Affaires économiques à la culture

Le secrétaire général de la «Fédé» donne des exemples précis, comme la direction des Affaires économiques. «A la DAE, il n'y a pas suffisamment d'agents d'inspection, alors qu'on lutte contre la vie chère, assure David Meyer. On sent bien que tout est orienté business: on veut plus de défiscalisation, on veut plus d'investissement public dans le bâtiment. Au détriment des services publics, au détriment de la culture par exemple.»
 

Devant le Congrès

Les grévistes se sont donnés rendez-vous devant le Congrès, qui examine à partir de ce lundi la réforme de l’enseignement primaire.