Grève dans le Primaire : les enseignants se sont fait entendre, le protocole d'accord est signé [Mise à Jour]

Malgré l’élaboration d’un protocole d’accord hier soir, les enseignants de l’UT-CFE-CGC et de la Fédération des Fonctionnaires ont maintenu leur grève ce mardi. Les syndicats ont voulu étudier le texte avec leur base avant de le signer. Ils sont satisfaits des avancées. 
[Mise à Jour 12 h 20]
Le protocole d'accord a finalement été signé à la mi-journée, au siège de l'exécutif, entre les deux syndicats, le gouvernement, les Provinces et les mairies. 
L’avis des enseignants doit être et sera pris en compte dans les prochaines discussions, et cela quelle que soit les compétences de chaque collectivité.
C’est la position du gouvernement, après cette journée de grève dans le public.
Une prochaine rencontre est d’ores et déjà prévue le 7 décembre pour déterminer une feuille de route. 
Hélène Iékawé, membre de l’exécutif en charge du secteur, au micro de Malia Noukouan
A noter qu'en Province Sud, 52 écoles publiques sur 100 faisaient grève ce mardi et 30 sur 47 en Province Nord. 


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250 à 300 personnes se sont rassemblées sous les fenêtres du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Beaucoup tiennent à la main le fameux protocole élaboré la veille avec le gouvernement, mais aussi les Provinces, les associations des maires et les représentants des quatre communes du Grand Nouméa.
 

Beaucoup d’avancées

Dix points devaient être étudiés, explicités, voire amendés avant une validation complète. Ils portent sur l’aménagement du temps scolaire, la sécurisation des écoles, le temps de travail, les effectifs. Autant de propositions sorties directement du livret « Propositions pour une évolution de notre école », rédigé par les enseignants eux-mêmes.
Autant dire que les représentants syndicaux étaient optimistes : enfin on les entendait. 
« C’est complètement positif et on a vu beaucoup d’avancées par rapport à tous les dossiers qu’on avait donnés depuis notre envoi du livret » explique Laure Baron,  de l’UT CFE CGC Enseignement. « Aujourd’hui, on est là pour le montrer aux enseignants et qu’ils nous fassent le retour ».
A noter que des rassemblement étaient également organisés à Lifou et à Koné.
 

Reprise du travail demain

Le dialogue semble donc bien établi, avec les instances liés à l’éducation. Une réunion avait même lieu ce matin même pour un échange syndicats / gouvernement sur les premiers amendements décidés sur le parking. Une autre réunion est prévue demain avec la direction de l’Enseignement. 
De toute façon, la grève n’ira pas au-delà de ce mardi.
« On en voulait pas pénaliser trop les familles, le but était vraiment de montrer au gouvernement notre solidarité face à des réformes qui pour nous allaient pénaliser les enfants. » poursuit Laure Baron. « Donc aujourd’hui, c’était juste pour marquer le coup. Que les familles se rassurent, demain, tout le monde sera à son poste, tout le monde sera là, et on fera un travail encore meilleur. » 
 

Grande réunion le 7 décembre

Une réunion dans un format plus large est prévue le 7 décembre prochain. Autour de la table, tous les acteurs liés à l’enseignement primaire : le gouvernement, pour les questions de programme et de pédagogie, les Provinces, pour le temps de travail et l’emploi des enseignants, et les communes, pour la construction, l’entretien et le fonctionnement des écoles.
 

« Pitoyable » pour l’UGPE

Et cette grève n’est pas du goût de tous. Ainsi, dans un communiqué, l’UGPE (Union des Groupements des parents d’Elèves)  dénonce le mouvement et regrette que les parents ne soient pas associés à des actions visant à des réformes des programmes ou des rythmes scolaires.
Un communiqué à lire ci-dessous. 
Le reportage de Sheïma Riahi et Laura Shintu 
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