Hausse des prix “notable” pour commencer l’année

Zoom sur le prix de la salade, image d'illustration.
Retour en mode augmentation. Selon l'indice mensuel des prix à la consommation des ménages, le mois de janvier 2024 a été marqué, en Nouvelle-Calédonie, par une hausse globale de + 0,8 %. Cela s'explique par l'envolée des tarifs pratiqués sur les salades, les choux et les légumes en général. Le tabac et les services ont aussi joué un rôle.

On espère que janvier n'annonce pas le ton de l'année. Car le mois dernier, l'indice des prix à la consommation des ménages a augmenté en Calédonie de 0,8 % comparé à janvier 2023. Alors qu'il était stable en décembre (- 0,1 %). Même en mettant de côté le tabac, la hausse a tout de même été de 0,5 %. Explications.

Les légumes prennent + 15,8 %

Ce sont surtout les tarifs de l’alimentation, qui expliquent le phénomène : + 2,0 % après - 0,6 % en décembre. "L'ensemble des prix par classe alimentaire sont tirés vers le haut", résume l'Institut de la statistique et des études économiques. "Cette envolée est presque exclusivement portée par les légumes, dont les prix augmentent de 15,8 %." Surtout les salades, les différentes variétés de chou, ou encore "les céleris et épinards".

Le climat sec et les températures très élevées ont nettement impacté les cultures (maraichères notamment), réduisant ainsi la production locale.

Synthèse mensuelle de l'Isee sur les prix à la consommation

Du poisson aux pains

Il n'y a pas que les légumes. Les contributions à cette hausse ont aussi pour origine :

  • le poisson (+ 1,9 %) ;
  • les huiles et graisses (+ 1,6 %) ;
  • les sucres, confitures, chocolats, confiserie et produits glacés (+ 0,8 %) ;
  • les fruits (+ 0,7 %) ;
  • les pains et céréales (+ 0,6 %) ;
  • et les "produits alimentaires divers" (+ 1,6 %).

 

Augmentation aussi pour les boissons

Et dans les verres ? "Les prix des boissons non alcoolisées participent également à cette tendance, avec une hausse de 1,3 %, apprend-on, sous l'influence des prix des cafés, eaux minérales et boissons gazeuses. Ceux des boissons alcoolisées se maintiennent (+ 0,1 %) : la diminution des prix de la bière (- 0,2 %) compense l'augmentation des prix du vin (+ 0,3 %) et de l'alcool fort (+ 0,2 %)."

L'exception volailles

Il n'y a qu'au rayon viande que ça diminue : - 0,4 %, "avec une baisse notable du prix des volailles", souligne la note mensuelle. Cette hausse de janvier ne refléterait pourtant pas les douze derniers mois : sur un an, l'Isee relève que les prix de l'alimentation ont reculé ! De - 0,2 %, exactement. 

Hausse annuelle des tabacs

Ce qui a nettement pris de la hauteur entre janvier 2023 et janvier 2024, ce sont les prix des tabacs (+ 10,1 %). Et pour cause : le 1er janvier coïncidait avec la troisième année consécutive de forte augmentation décidée par la Nouvelle-Calédonie. 

Haute saison côté billets d'avion 

Après l'alimentation et le tabac, le troisième poste de dépenses qui explique l'augmentation de janvier correspond aux services : + 0,6 % alors qu'ils ont déjà prix + 0,9 % en décembre. L'Isee l'attribue "principalement" aux tarifs des vols internationaux (+ 5,7 %), liés à la haute saison. Dans une moindre mesure, il pointe le transport maritime de voyageurs (+ 5,1 %), les prix des assurances santé (+ 2,1 %) et la restauration (+ 0,2 %). "Sur un an, les prix des services augmentent de 0,7%."

L'énergie et les produits manufacturés reculent

En revanche, les tarifs de l'énergie continuent à baisser (- 1,4 %, après - 1,3 % en décembre). C'est fortement marqué sur le gazole (- 6,3 %). En un an, la diminution est de 0,2 %. Mais le recul des prix constaté sur les produits manufacturés ralentit (- 0,4 %, contre - 1,1 % le mois d'avant). Baisse à nouveau largement attribuée à des promotions et du destockage.  

Enfin, à l'échelle d'une année, l'Isee relativise cette hausse de janvier : selon son indicateur, les prix s'avèrent "stables sur un an".