Après des années difficiles, les menaces de fermeture qui planaient sur l’usine du Sud semblent s'effacer. Vale NC annonce une série d’investissements de plusieurs dizaines de milliards de francs CFP. De quoi asseoir durablement la présence du géant brésilien en Nouvelle-Calédonie.
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Ce changement de cap pour Vale Nouvelle-Calédonie a été annoncé en personne par Antonin Beurrier, qui revient à la tête de l’entreprise à partir du 1er janvier. Preuve que l’industriel veut pérenniser son activité calédonienne, le groupe annonce des investissements considérables,
Premier d’entre eux : le projet Lucy, destiné à stocker les résidus de son procédé industriel.
Le chantier doit commencer au plus tard au 3e trimestre 2019 pour un montant de 52 milliards de francs CFP.
Car les accidents, on s’en souvient, ont été très nombreux à l’usine du Sud.
« Il faut tirer les leçons également du passé » estime Antonin Beurrier, futur PDG de Vale Nouvelle-Calédonie. « Sécurité et qualité avant toute chose. Donc, çà ne serait pas forcément la course au volume, il faut maîtriser l’outil industriel, mettre les gens au coeur de cette affaire et fournir les marchés du futur ».
« On se prépare à être prêt, on n’est pas encore prêt, donc il faut qu’on soit humbles, mais aussi déterminés. » affirme Antonin Beurrier. « Il faut qu’on réussisse à satisfaire les canons de beauté de ce marché. Donc, les véhicules électriques, on a une estimation que çà peut représenter entre 20 et 25 % du marché global des véhicules d’ici 2025. Çà peut aller très vite et à chaque fois, c’est une quarantaine de kilos de nickel nécessaire pour les batteries. On a toute notre place dans ce marché ».
Pour 2019, l’usine du Sud vise les 40 000 tonnes de nickel et les 2 000 tonnes de cobalt. Une année un peu meilleure donc que 2018, où les problèmes d’approvisionnement sur mine ont pénalisé la production.
Mais avec un cours du nickel actuel à 11 ou 12 000 dollars la tonne, Vale Nouvelle-Calédonie s’attend encore à des pertes d’exploitation, l’an prochain.
« Cette annonce d’investissements importants, qui consolide près de 3 000 emplois locaux directs, indirects et induits, traduit la confiance de tous les acteurs dans le potentiel et les qualités professionnelles de la filière du nickel en Nouvelle-Calédonie. Elle intervient à l’issue d’une année d’échanges fructueux entre l’État et le groupe VALE. » écrit Edouard Philippe dans le document à lire ci-dessous. Le reportage de Nadine Goapana et Christian Favennec
Premier d’entre eux : le projet Lucy, destiné à stocker les résidus de son procédé industriel.
Le chantier doit commencer au plus tard au 3e trimestre 2019 pour un montant de 52 milliards de francs CFP.
Sécurité et qualité avant tout
Pour son nouveau patron, la priorité est désormais d’améliorer la production, tant en terme de qualité que de sécurité.Car les accidents, on s’en souvient, ont été très nombreux à l’usine du Sud.
« Il faut tirer les leçons également du passé » estime Antonin Beurrier, futur PDG de Vale Nouvelle-Calédonie. « Sécurité et qualité avant toute chose. Donc, çà ne serait pas forcément la course au volume, il faut maîtriser l’outil industriel, mettre les gens au coeur de cette affaire et fournir les marchés du futur ».
Les voitures électriques, marché du futur
Et les marchés du futur, ce sont les batteries des voitures électriques qui nécessitent à la fois nickel et cobalt. Un segment porteur que l’usine du Sud vise d’ici deux à trois ans. Pour y arriver, Vale Nouvelle-Calédonie devra changer sa production d’oxyde de nickel, avec l’aide notamment d’experts internationaux.« On se prépare à être prêt, on n’est pas encore prêt, donc il faut qu’on soit humbles, mais aussi déterminés. » affirme Antonin Beurrier. « Il faut qu’on réussisse à satisfaire les canons de beauté de ce marché. Donc, les véhicules électriques, on a une estimation que çà peut représenter entre 20 et 25 % du marché global des véhicules d’ici 2025. Çà peut aller très vite et à chaque fois, c’est une quarantaine de kilos de nickel nécessaire pour les batteries. On a toute notre place dans ce marché ».
Pour 2019, l’usine du Sud vise les 40 000 tonnes de nickel et les 2 000 tonnes de cobalt. Une année un peu meilleure donc que 2018, où les problèmes d’approvisionnement sur mine ont pénalisé la production.
Mais avec un cours du nickel actuel à 11 ou 12 000 dollars la tonne, Vale Nouvelle-Calédonie s’attend encore à des pertes d’exploitation, l’an prochain.
Edouard Philippe satisfait
Après cette annonce, le Premier ministre Edouard Philippe a relevé avec satisfaction l’engagement réaffirmé du groupe Vale en Nouvelle-Calédonie.« Cette annonce d’investissements importants, qui consolide près de 3 000 emplois locaux directs, indirects et induits, traduit la confiance de tous les acteurs dans le potentiel et les qualités professionnelles de la filière du nickel en Nouvelle-Calédonie. Elle intervient à l’issue d’une année d’échanges fructueux entre l’État et le groupe VALE. » écrit Edouard Philippe dans le document à lire ci-dessous. Le reportage de Nadine Goapana et Christian Favennec