“Il est urgent d’éviter l’effondrement de la Nouvelle-Calédonie” : ce que l’on peut retenir de l’interview d’Alcide Ponga, nouveau président du gouvernement

Alors que la réforme de la TGC sera de retour en séance publique du Congrès vendredi 10 janvier et que le chômage partiel va devoir, encore, être revu à la baisse, Alcide Ponga se veut réaliste : “Si le gouvernement et l'ensemble des collectivités ne prennent pas les dispositions assez rapidement, comme pour le chômage par exemple, nous risquons d'aller vers des moments très difficiles pour des familles.”

Politique d'austérité

Il s’agit tout simplement selon le président du 18^e gouvernement fraîchement élu “d'éviter l'effondrement de la Nouvelle-Calédonie.” “Je pense qu'il ne faut pas mentir aux Calédoniens, a-t-il expliqué. La crise économique fait qu'il y a moins d'entrées d'argent au gouvernement, moins de recettes fiscales, etc. Donc tout ça va nous obliger à réduire notre train de vie. Il y a le social, plusieurs choses prioritaires. Mais à un moment donné, on fera avec ce qu'on a. Et ici, il faut aller vers l'austérité. On sera obligé d'y aller.” 

Il faut aller vers l'austérité. On sera obligé d'y aller.

Alcide Ponga, président du gouvernement

Train de vie des élus

Le gouvernement va-t-il réduire son train de vie - indemnité des élus, nombre de collaborateurs -, comme l’avait proposé Calédonie ensemble dans son contrat de gouvernance ? “C’est une décision qui sera prise en collégialité avec l'ensemble des membres du gouvernement. La province Nord a ce type de dispositif. Il s'agit de montrer l'exemple et moi je dis faisons-le et ensuite demandons des efforts à l'ensemble des services. On est capable d'aller chercher des économies partout.”

On est capable d'aller chercher des économies partout.

Alcide Ponga, président du gouvernement

Aller chercher des économies, mais aussi obtenir le soutien de l’État : “On a la tête dans l'eau, donc il faut qu'on ait des discussions posées claires avec l'État sereines, pour que nous puissions sortir gagnant-gagnant. Et je le redis, sans l'État, la Nouvelle-Calédonie ne peut pas s'en sortir.”

Négociations pour les portefeuilles

Mais si Alcide Ponga appelle de ses vœux une mise en marche rapide du gouvernement, la répartition des portefeuilles n’a pas encore aboutie : “Il y aura encore des négociations. On s'est donné jusqu'à la fin de semaine pour négocier, statuer au niveau de ces répartitions et mettre le gouvernement en ordre de marche parce que c'est ce que les Calédoniens attendent.” 

Revoir l'interview d'Alcide Ponga en vidéo :