"Il n’y a aucune intervention extérieure" : le président de la Chambre territoriale des comptes fait le bilan de l'institution

Siège de la chambre territoriale des comptes, à Nouméa.

Comment fonctionne la CTC de Nouvelle-Calédonie et quels ont été ses gros dossiers ? Nous avons rencontré son président depuis sept ans, Jean-Yves Marquet. 

Composée de quatre magistrats et d’un président, la Chambre territoriale des comptes (CTC) épluche les comptes et les mécomptes du pays. De la gestion de la Nouvelle-Calédonie, aux mairies en passant par les provinces, les compagnies de transports et leurs infrastructures, cette collectivité permet d’identifier les dérives. 

Mais, comme l’indique son président Jean-Yves Marquet, à la tête de l'institution depuis sept ans, il n’aime pas entendre que la chambre "épingle", même quand elle met en lumière le déficit abyssal de la Sofinor par exemple. Selon lui, la CTC propose des "recommandations" et il rappelle également sa liberté. "Elle est indépendante de l'Etat, du gouvernement et de toutes les entités contrôlées. Elle décide du programme et du calendrier des contrôles. Il n’y a aucune intervention extérieure", assure-t-il.

Un climat économique perturbé 

Le président de l’organisme tient à également préciser les raisons de la dégradation du climat économique en Nouvelle-Calédonie. "On a une tradition d’économie mixte très développée, on utilise à la fois de l’argent public et privé, pour porter des projets. C’est vrai que la situation se dégrade, parce que le climat économique global se dégrade aussi. Il y a des choix économiques d’investissement qui se sont avérés hasardeux."

Durant son mandat, Jean-Yves Marquet aura vécu un événement marquant : proposer un budget pour le Territoire. "L'événement le plus marquant, est l’émission d’un avis sur le budget de la Nouvelle-Calédonie qui a été transmis par la chambre au Haussaire. C’est un exercice rare pour une collectivité de cette taille", affirme-t-il. 

Un reportage sur place de Bernard Lassauce :