L'inégalité homme-femme dans les institutions consultatives jugée "légale"

Au conseil économique, social et environnemental, ce sont 6 femmes sur 41 conseillers qui siègent actuellement pour un mandat de cinq ans. L'association EPLP avait saisi par deux fois la justice pour que la parité soit appliquée au sein de cette institution. Requêtes rejetées. Explications.
L'association EPLP avait saisi le tribunal administratif pour annuler la composition du CESE NC  mise en place le 21 avril 2016.
Et pour cause, la 4e institution de la Nouvelle-Calédonie composée de représentants de la société civile présentait un très faible nombre de femmes. L'absence de parité au sein du CESE NC a donc fait réagir l'association EPLP. 

"Il y a depuis avril 2016, 6 femmes sur 41 conseillers. La parité dans cette institution n’est pas respectée."



En début de l'année 2017, le juge du tribunal administratif a rendu sa décision en rejettant les requêtes d’EPLP et de Martine Cornaille.
Suite à cela, la présidente de l'association environnementale a fait appel. Les conclusions de la deuxième juridiction viennent d'être rendues. Elles confirment et rejettent donc les requêtes d'EPLP.

"Le juge administratif dit que la situation inégalitaire que nous vivons en Nouvelle-Calédonie est légale. Et çà, c'est inacceptable. Martine Cornaille."

 A titre de comparaison, en métropole, elles sont 105 sur 233 membres à siéger comme conseillères au sein du CESE national.
Le président de l'institution calédonienne déplore cette situation. Il comprend le sens du combat "politique" mené par EPLP. Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie doit légiférer sur la parité dans les institutions consultatives calédoniennes, réaffirme Martine Cornaille. En attendant, la présidente d'EPLP a contacté le collectif "Femmes en colère". Une manifestation est prévue devant le Congrès après le scrutin référendaire du 4 novembre.