Depuis sa présentation publique le 29 décembre, le projet de réforme fiscale du gouvernement fédère le monde socio-économique… contre elle ! Les syndicats patronaux, Médef, CPME et U2P, l’ont fait clairement savoir en début d’année. Les syndicats de salariés ne sont pas plus enthousiastes. Au sein des entreprises, notamment des industries calédoniennes, des inquiétudes se font également sentir.
Une réforme : oui, mais…
Si la FINC salue le fait d’avoir aujourd’hui un projet posé sur la table, elle en souligne les lacunes et elle prévient. "Toute mauvaise décision pourrait détruire de l’activité économique, et donc de l’emploi, et générer des insatisfactions sociales", souligne Xavier Benoist, président de la FINC. D’où l’importance de disposer d’études pour mesurer les impacts de chaque réforme envisagée.
Inflation en vue
Quid de la réforme annoncée de la TGC ? La fédération s’inquiète… "Quelle est l’évaluation sur l’évolution des prix en Nouvelle-Calédonie ? On n’a pas de réponse. Selon les chiffres que l’on a, sur les produits de grande consommation, on pourrait avoir un renchérissement qui serait supérieur à 10 %…" Difficile (impossible ?) à supporter pour des ménages qui devront déjà absorber les augmentations liées au contexte mondial - explosion des prix des matières premières et du fret principalement.
Concertation à venir ?
Face à ce sombre scénario, la FINC en appelle à une concertation du monde socio-économique pour construire ensemble la réforme. Autre voeu, la mise en place de mesures transitoires capables de donner de l’air au territoire le temps d’élaborer la réforme.
Mais pour l’instant, le processus semble au point mort : malgré une concertation avec les partenaires annoncée par le gouvernement, ni méthode, ni calendrier n’ont pour l’instant été fixés…