6 mois après le début de cette crise traversée par l’entreprise de restauration Newrest, tous ses collaborateurs se déclarent épuisés et moralement anéantis. Leurs locaux sont fermés depuis le 27 septembre et ils craignent pour leur avenir.
Thierry Rigoureau (CM) •
Dans la principale cuisine du groupe située au 4eme km à Nouméa, 69 salariés travaillent quotidiennement pour fournir 15 000 repas : écoles, plateaux-repas pour Aircalin, ou encore Rimap.
Mais aujourd’hui, du fait de la décision prise de suspendre la livraison des repas aux écoles de l’agglomération de Nouméa, cette cuisine est passée de 15 000 repas à moins de 2 000 par jour pour livrer le Rimap et Aircalin.
Du coup, elle fonctionne quotidiennement avec seulement 18 collaborateurs.
Dans un communiqué, les employés parlent d’insultes et d’agressions verbales dont ils sont victimes en dehors du lieu de travail.
La direction a mis en place une cellule psychologique fin septembre pour les aider à surmonter cette épreuve mais ils restent très inquiets pour l’avenir.
Ils réclament une réunion avec le gouvernement, les caisses des écoles, la DAVAR et le SIVAP "afin que la crise ne s'enlise pas et ne s'aggrave pas pour notre personnel." poursuit le communiqué.
Reste enfin une bonne quarantaine de salariés de Newrest qui ne sont pas concernés par cette crise : ils travaillent dans des sites dits satellites avec de petites cuisines et fournissent la base aérienne de l’armée à Tontouta, le Centre d’Accueil de Poé de la Province Sud et l’Université de la Nouvelle-Calédonie.