INTERVIEW. Miss Nouvelle-Calédonie 2023 : “On est tous, tous, bouleversés”, réagit la présidente du comité

Stella Le Van Hao, présidente du comité Miss Nouvelle-Calédonie la 1ère, invitée du journal de midi le 18 septembre.
L’élection a tourné à la confusion, après la soirée du samedi 9 septembre, à Nouméa. Invitée du journal ce lundi midi sur NC la 1ère, Stella Le Van Hao, qui préside le comité organisateur de Miss Nouvelle-Calédonie 2023, s'est exprimée sur cet épisode. Et sur l’erreur de comptage qui a entraîné le couronnement de Mathilda Lelong au lieu d’Emma Grousset.

Mathilda Lelong proclamée gagnante, avant un rebondissement ahurissant qui a conduit à sacrer Emma Grousset. L'édition 2023 de Miss Nouvelle-Calédonie restera dans les annales pour une raison assez éloignée du concours de beauté à proprement parler. A savoir l'annonce d'un résultat, le soir du 9 septembre, qui n'était pas celui exprimé par les votes. Après plusieurs jours, c'est le comité Miss France qui a confirmé le résultat final. Emma Grousset représentera le Caillou lors de l'élection nationale, prévue en Bourgogne mi-décembre. Lundi 18 septembre, Stella Le Van Hao était invitée dans le journal de midi sur NC la 1ère. La présidente du comité Miss Nouvelle-Calédonie est revenue sur l'affaire au micro de Stéphanie Chenais. Version scriptée de cette interview.

NC la 1ère : Que s'est-il passé le soir de l'élection ? 
Stella Le Van Hao : Eh bien, le soir de l'élection, il y a eu clairement une erreur de saisie des notes. Les membres du jury inscrivent à la main leurs notes, sur leur feuille, qui sont ensuite saisies par une autre personne sur un ordinateur. C'est dans la saisie des notes qu'il y a eu une erreur, et c'est au moment de la nomination des titres.

Comment une telle erreur est possible ?
Je me pose la question. L'erreur est humaine. Nous, en tout cas, nous avons déjà fait un retour sur expérience. Nous avons une solution. Plus vous avez d'intermédiaires, plus vous augmentez le risque. Pour limiter ce risque d'erreur, on a déjà la possibilité d'utiliser plutôt des tablettes, pour que le jury puisse entrer directement [les] notes et que ça rentre directement sur un ordinateur. Ça évite cet intermédiaire humain dans la saisie des notes.

Il a fallu attendre mercredi pour qu'on apprenne cette erreur de comptage. Pourquoi autant de temps ? Quand l'avez-vous appris, personnellement ?
Je l'ai appris dimanche. Déjà, il fallait vraiment y croire. J'étais en état de choc, et toute l'équipe également. Ensuite, il y a des procédures à suivre. Il fallait en informer les membres du jury, et en informer [le comité] Miss France. Ensuite, Miss France a envoyé un communiqué de presse dans l'attente du procès-verbal. 
Ce procès-verbal est un document officiel, avec tout le détail du déroulement du vote dans les faits, pour pouvoir émettre une décision. Les deux décisions ont été des alternatives. C'était annuler l'élection, ou considérer que tout s'est bien passé, sauf sur la saisie des notes, et qu'il fallait changer le classement. C'est la décision de Miss France de changer le classement et de couronner Emma Grousset Miss Nouvelle-Calédonie 2023.

On comprend qu'il y a eu beaucoup d'échanges entre votre comité et celui de Miss France. Est-ce que des sanctions sont envisagées ? 
J'ai une réunion avec Miss France, plus de bilan, pour que ça ne se reproduise pas. Durant cette réunion, nous allons échanger sur ce qu'on peut faire pour que ça ne se reproduise plus. On n'a pas parlé de sanction, si c'est la question. 

Vous prenez la parole aujourd'hui alors qu'il y avait beaucoup de questions de la part des Calédoniens. Est-ce que vous n'auriez pas dû communiquer plus rapidement ? 
A titre personnel, oui, complètement. Après, nous sommes vraiment dépendants de la société Miss France. A partir du moment où la société Miss France demande au comité de reprendre la communication au niveau national, notre devoir est de respecter cette demande. Malgré tout, j'ai décidé de communiquer avant (…). 

Parlons des deux jeunes femmes. Ça a dû être très dur pour toutes les deux. Mathilda Lelong a même eu le temps de faire des plateaux, au JT par exemple. Est-ce qu'un accompagnement est mis en place ?
On a une double priorité, aujourd'hui. Mathilda, qu'il faut soutenir, qu'il faut accompagner. En interne, on a vraiment été quotidiennement avec Mathilda, avec Emma, avec les candidates. Avec les bénévoles, parce qu'on est tous, tous, bouleversés. Cette double priorité, c'est vraiment soutenir Mathilda et c'est aussi accompagner Emma, puisqu'elle doit partir à Miss France et il ne reste que deux mois. C'est important de pouvoir mener de front l'accompagnement de ces deux personnes qui ont été directement touchées.