En 1977, l’Organisation des Nations unies faisait du 8 mars la Journée internationale des femmes. Cette année, l’ONU a choisi pour thème: «Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement». Et en Calédonie, comment sera marquée la «Journée de la femme» 2019?
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#En dénonçant les violences!
Plusieurs rendez-vous organisés autour de ce 8 mars ont un ton qui n'a rien de festif, trois semaines après la mort d’une jeune femme battue à Houaïlou. Maureen est devenu l’énième symbole tragique des violences que des Calédoniennes subissent.Appels à manifester
• Ce vendredi, le collectif Femmes en colère appelle à manifester à Nouméa, devant le Congrès, de 10 heures à 11 heures. «Violences physiques, sexuelles, morales, psychologiques : la femme calédonienne est en grand danger !», alerte le mouvement. «Poliment, fermement, toutes et tous, interpellons nos élu.e.s et l’Etat !» Il s’agit de demander une nouvelle fois «un plan pays contre les violences envers les femmes». Et le débat public au sein de l’hémicycle qui avait été annoncé.
• Un autre appel à se mobiliser contre les violences faites aux femmes en Nouvelle-Calédonie circule. Cette fois, il est question d'une marche en blanc, samedi de 9 heures à 11 heures, au départ du gouvernement.
Table ronde au tribunal
Dans le même esprit, la cour d'appel consacre toute une table ronde au parcours qui attend une femme victime de violences entre le dépôt de sa plainte et le jugement. Elle est prévue au tribunal de Nouméa ce vendredi, de 10 heures à 11h30, avec des juristes, des assistantes sociales, une psychologue, des dirigeantes d'association ou encore des magistrats. Dommage que cette conférence ne soit pas ouverte au grand public.
Contrepied à Nouméa
C’est aussi le sujet des violences faites aux femmes que la mairie de Nouméa invoque pour marquer le 8 mars. Six photographes ont reçu «carte blanche pour représenter des Calédoniennes qui respirent la vie». Façon de réaffirmer le droit des femmes à dire: «Ça suffit!» Ce vendredi, l’hôtel de ville verra ses grilles ornées des quarante photos prises par Delphine Mayeur, Lou Lurde, Jacquotte Samperez, Brian Gauvan, Théo Rouby et Stéphane Peretti.
Evoquées à Maré
Une exposition de panneaux sur ces insupportables violences a été préparée par la Fédération des femmes des îles Loyauté. Elle sera présentée le vendredi 15 mars au centre culturel Yeiwéné-Yeiwéné de Maré. Elle s’inscrit plus largement dans une exposition sur le thème de la femme et l’éducation spirituelle, organisée par la communauté bahaie de Nengone.
#En privilégiant l’action
Journée officielle à Lifou• L'objectif: «mettre en lumière le rôle fondamental des femmes dans la société calédonienne d’aujourd’hui». La journée sera notamment ponctuée d'ateliers thématiques à partir de 10 heures. Sujets abordés: les femmes et le droit coutumier, la prise de décision, la santé et le bien-être, ainsi que l'économie solidaire.
Programme à retrouver ici.
Travailleuses de la mine
Mondoriennes engagées
Le Mont-Dore met à l'honneur ses habitantes, bénévoles et volontaires, engagées dans le social, la culture ou le sport. Ce sera ce vendredi soir, à l'occasion de la rentrée des associations organisée au centre culturel.
Zoom sur des parcours
La médiathèque de Païta invite des habitantes «qui osent» et qui font de leur métier un moyen de s'émanciper. Ce sera samedi, à partir de 10 heures, avec Jessica Depardon, Julie Perrochaud, Bervely Lataï et Elisabeth Waiketre.
#En informant
Aux petits soins de la santé affectivePour le 8 mars, le Comité de promotion de la santé sexuelle la joue festif. Une soirée dans un bar nouméen, samedi à partir de 18 heures, sera l'occasion de diffuser «en avant-première» des vidéos de prévention: le préservatif, le consentement décrypté, les violences contre les femmes et le droit d'aimer. Le CP2S annonce également un «sexo-quizz drôle et ludique»…
Liberté d'expression
L’Université met en avant la liberté d'expression des femmes et leurs droits. L'UNC présente ainsi, jusqu'à ce vendredi, une exposition intitulée «Au bout du crayon, les droits». Elle est visible à Nouville dans le hall de l’accueil central, à l’entrée du Sigma (c’est le pôle de recherche et de pédagogie innovantes), à l’amphi 400, à l’IUT ou encore à la bibliothèque de l’espèce (ex-IUFM). C ejeudi soir, c'est un film sur les suffragettes qui était programmé
#Dans les arts
Une journée au muséeA la galerie
Au cinéma
Le Soroptimist de Nouméa propose de découvrir l’histoire… d’un homme! Celle du gynécologue kino-congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018. Le documentaire L’homme qui répare les femmes: La colère d’Hippocrate retrace le parcours de ce militant des droits humains qui s’est spécialisé dans la chirurgie réparatrice auprès des femmes victimes de viol. La séance du 12 mars est complète, mais une deuxième projection est proposée le mercredi 13 mars, à 18h30, au Rex.
Réservations: en appelant le 74 71 00, par message à soroptimist.noumea@gmail.com ou via la page Facebook.
Tarif: 1500 F.
#En mode ludique
L'AS 6e Km organise un tournoi de basket à trois contre trois spécialement pour les femmes, ce vendredi, de 18h30 à 22 heures à la halle… du 6e Km. Un autre sera ouvert à ces messieurs samedi, de 9 heures à 17 heures.
La salle d’escrime de l’Anse-Vata propose des séances d'initiation gratuites pour les filles et femmes à partir de sept ans, ce samedi de 8h30 à 11h30.
L’Aéro-club calédonien Henri-Martinet propose une matinée d’information dédiée aux femme intéressées par le pilotage, ce samedi, de 9 heures à 12h30. Rendez-vous à son hangar de Magenta (accès par la plage).
Une liste non exhaustive, puisque cette journée internationale est déclinée d'une foule de manière, à destination des femmes... ou des hommes!