Houaïlou: le procureur annonce la mise en examen du compagnon de Maureen

Marche en hommage à «Momo» et contre les violences faites aux femmes, à Houaïlou.
Le principal suspect dans la mort d'une femme de 28 ans le 12 février dernier, à Houaïlou, à savoir son compagnon, a été interpellé ce lundi 4 mars vers 22 heures. Une annonce rendue très vite publique par la gendarmerie. Ce mercredi 6 mars, le procureur a annoncé sa mise en examen.

Mise en examen du compagnon

En fin d'après-midi ce mercredi 6 mars, le compagnon de "Momo" a été mis en examen pour "meurtre par concubin ou conjoint". Ce chef d'inculpation peut conduire à une condamnation pour réclusion criminelle à perpétuité.
L'intéressé a reconnu avoir commis des actes de violences sur la victime le soir des faits alors qu'il était alcoolisé.  Ses déclarations apparaissent toutefois partiellement contradictoires avec les témoignages recueillis et les constatations des enquêteurs.
Il a été placé dans la soirée en détention provisoire au Camp Est par le juge des Libertés et de la Détention.

Interpellation du suspect
La gendarmerie a rendu l'information publique ce lundi 4 mars en pleine nuit, via sa page Facebook: le compagnon de la jeune femme décédée le 12 février à Houaïlou a été interpellé par l'antenne du GIGN. Son arrestation a eu lieu «vers 22 heures», à Ducos, dans le cadre de l'enquête dirigée par la section de recherches de Nouméa. L'homme a été placé en garde-à-vue. Une interpellation que le procureur de la République qualifie d’«excellente nouvelle». 

Présenté comme un accident

C’est le 12 février, un peu après 2 heures du matin, qu’était signalé le décès de Maureen, 28 ans. Une mort d’abord présentée comme un accident. Mais les proches de «Momo» sont persuadés qu’elle a succombé aux coups violents assénés par son compagnon. Vendredi 1er mars, la mairie et l'association des femmes de Houaïlou prennent même l'initiative d'organiser une marche contre les violences faites aux femmes. Plus de 200 personnes y participent. 

«Anomalies»
Le Parquet explique alors que les gendarmes de la brigade territoriale ont relevé sur place «un certain nombre d'anomalies laissant planer quelques doutes quant aux circonstances réelles du décès de la victime». Que «le seul témoin de l'accident n'était pas présent sur les lieux. Il s'agirait de son ami, défavorablement connu».

«Rouée de coups»
Et d’ajouter: «l’enquête confiée à la section de recherches de Nouméa a confirmé que la victime aurait été en réalité rouée de coups portés avec une extrême violence.» L’homme était depuis activement recherché par les forces de l’ordre. Mais il l'était aussi via les réseaux sociaux.