Journée mondiale du diabète, mieux vaut prévenir que guérir

Pour la Journée mondiale du diabète 2022, dépistage au Mont-Dore.
En Nouvelle-Calédonie, plus de 15 000 personnes sont suivies et traitées pour le diabète. Dans 95 % des cas, un diabète de type 2, forme de la maladie liée à l’hérédité familiale mais surtout au surpoids. L’organisme se trouve incapable de réguler le taux de glucose dans le sang.

Le 14 novembre, Journée mondiale du diabète. Avec plus de 15 000 personnes suivies, des milliers d'autres qui s'ignorent et 840 nouveaux cas chaque année, la maladie est classée comme une priorité de santé publique en Calédonie depuis presque trente ans. Elle occupe le premier rang des prises en charge pour longue maladie. 

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Ce n'est pas pour autant que les comportements changent suffisamment. La Journée mondiale offre une occasion de plus d’attraper le bâton de pèlerin, pour l’Agence sanitaire et sociale comme pour l’association des diabétiques.

Celle-ci accompagne les malades et encourage la population à se faire dépister. Elle tenait un stand au supermarché du Pont-des-Français ce lundi et fera de même mercredi à Poindimié et vendredi à Népoui. 
Jeudi, de 8 heures à midi, à Boulari en face du dispensaire, l'ASS proposera pour sa part un point d’information et de dépistage gratuit du diabète, des idées d’alternatives aux boissons sucrées, ou encore des conseils personnalisés pour plus d’activité physique dans le quotidien.  

Prévention

Elle pourra renseigner sur les possibilités de soutien et d’accompagnement. Et notamment l’ouverture de son centre d’éducation thérapeutique aux patients souffrant d’obésité, à partir de fin novembre. Dans 80 % des cas, le surpoids est en effet le facteur responsable du diabète de type 2. "Le diabète, c’est quinze mille Calédoniens qui souffrent de la maladie. L’obésité, c’est 100 000", pose le Dr Dominique Mégraoua, le médecin en charge du programme diabète à l'Agence sanitaire et sociale. "On va travailler en amont, et éviter à ces personnes souffrant d’obésité de développer les maladies de surcharge. Principalement le diabète mais aussi l’hypertension artérielle, trop de cholestérol, l’apnée du sommeil, les crises de gouttes et même le cancer."

Un centre thérapeutique ouvert plus largement, explique Dominique Megraoua à Lizzie Carboni

Activité et alimentation

Soane Simutoga a 73 ans. Il est diabétique depuis dix-sept ans. Avec les années, son état de santé ne s’est pas amélioré. "J’ai commencé par les cachets. Maintenant, j’ai mon insuline tous les matins, relate-t-il. Et depuis qu’il y a le confinement, mon taux a monté, il faudrait que je perde les dix kilos que j’ai pris."

Témoignage de Soane, diabétique, à Lizzie Carboni

Part de population

Une nouvelle étude de prévalence du diabète en Calédonie est en passe d’être finalisée. L'objectif est de mesurer la part de population qui est touchée. Les résultats sont attendus d’ici quelques semaines. La dernière étude de ce type remonte au début des années quatre-vingt-dix.

Le reportage de Karine Arroyo et Franck Vergès :

©nouvellecaledonie

A noter que l'ASS marque aussi cette date par une campagne de communication digitale et une démarche spécifique auprès des professionnels de santé.