Le karaté reprend la compétition, avec un accent sur l'encadrement

La première compétition de karaté en Nouvelle-Calédonie depuis la crise sanitaire a investi les tatamis samedi, à Dumbéa. Côté dirigeants, la nouvelle équipe aux manettes s'efforce de renforcer l'encadrement.
La Fight shop cup de samedi, à Dumbéa, a marqué le réveil de la discipline, après la pause forcée du Covid. Pour encadrer les compétitions, le karaté a de gros besoins en juges et en arbitres. Mais il fait face à la même crise du bénévolat que les autres disciplines sportives. Alors, le nouveau président du comité régional s'est attelé à une restructuration sur la base d'un constat universel et sans appel : sans arbitre, pas de compétition...
 

On a fait le «pacte des seniors», dans lequel on va proposer des sorties, des compétitions de belle facture pour quelques-uns... En échange de quoi on leur a dit : "Impliquez-vous dans le karaté, dans vos clubs d'abord, devenez instructeurs". On profite de l'arbitrage qu'il y a à l'intérieur du diplôme d'instructeur pour les transformer en juge. Une fois qu'on a des juges, on les retransformera en coach, et on devrait remplir toutes les chaises. 
- Clément Leroux, président du comité régional de karaté

 
 

Les katas pour commencer

Les karatékas ont retrouvé les tatamis, en commençant par les katas. Une prestation technique exécutée face à un adversaire imaginaire. Autour d'eux, arbitres et juges se relaient durant toute la compétition pour veiller au bon respect des règles et déterminer les vainqueurs. Cette implication nouvelle demandée par le nouveau président s'est imposée comme un véritable plan de sauvetage de la discipline. 
 

Je suis vraiment très content de cette dynamique.
- Minh Dack, athlète de haut-niveau

 
 

Prolongement

Angélique Mondolini, toujours présente et performante dans son registre favori du kata, s'est une nouvelle fois imposée, samedi. Devant plusieurs juges qui ont effectué leur carrière dans la pratique sportive, avant de suivre une formation et de s'impliquer dans l'encadrement. Frédéric Roumagne, infatigable combattant, y a trouvé un plaisant prolongement. 
 

Aujourd'hui, la ligue nous donne la chance de nous former et de pouvoir réaliser nos rêves d'avoir des clubs, de pouvoir encadrer des jeunes, les cacher, tout ça. Je suis passé dedans parce que c'est une passion : je ne peux pas arrêter. 
- Frédéric Roumagne, athlète formé à l'arbitrage

  

Oceania en octobre 2021

Les Oceania prévus en juin de cette année, en Calédonie, ont été reportés à octobre 2021. Ils témoigneront des résultats obtenus, à travers un investissement partagé par davantage de bénévoles. 

Un reportage d'Erik Dufour et de Louis Perin : 
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