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L’Union calédonienne fait connaître sa position dans le débat actuel sur un éventuel prolongement de la "quarantaine" qui est imposée aux passagers arrivant en Nouvelle-Calédonie. «Le gouvernement doit faire le choix de passer à 21 jours de confinement et d’assurer un suivi à trente jours de l’ensemble des personnes revenant sur le territoire», estime l’UC dans un communiqué signé de son président et diffusé ce matin.
Communiqué complet :
«Aucune dérogation»
«Bien entendu, le rythme des retours devra être adapté à la capacité d’accueil en confinement sur des durées plus longues. Aucune dérogation, de quelque nature que ce soit, ne devra être accordée aux personnes entrantes», poursuit Daniel Goa.Message à l'Etat
«Il y va de notre sécurité sanitaire sur le court et moyen terme. La compétence en matière sanitaire relève de la Nouvelle-Calédonie, elle seule peut et doit prendre cette décision et la continuité territoriale ne peut-être l’argutie pour s’opposer à ce choix», martèle le dirigeant de l’UC en allant jusqu’à prévenir : «Toute tentative du haut-commissaire pour s’opposer à cette décision provoquerait une crise politique majeure et nous obligerait à demander à l’Etat son rapatriement.»Arrêter le rapatriement si nécessaire
L’Union calédonienne estime aussi que «si la stratégie actuelle du gouvernement venait à échouer, il faudra avoir le courage de suspendre le rapatriement, voire l’arrêter. En effet, les conséquences sanitaires de l’introduction du virus seraient graves dans un pays où les facteurs de comorbidité sont élevés et où les usages sociaux sont fortement communautaires.»«Impact dévastateur»
«L’impact sur les personnes âgées, particulièrement dans le monde kanak, serait dévastateur et pourrait signer la fin de la transmission de la coutume, développe Daniel Goa. Les dégâts économiques et financiers ne seraient pas en reste car seul un confinement total permettrait de lutter contre le virus.»Communiqué complet :