A l’occasion d’un point presse ce vendredi matin, l’Usoenc s’est adressée aux salariés de Nouvelle-Calédonie pour les assurer de son soutien. La centrale syndicale a également exprimé ses exigences préalables au déconfinement, et précisé qu’elle ne faisait plus partie de l’intersyndicale Covid-19.
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En préambule, un message de soutien aux personnels SLN de Kouaoua. «Nous condamnons fermement ces exactions», a dit Milo Poaniewa, le secrétaire général du syndicat. Mais le message du jour s’adressait plus largement aux salariés, en particulier à ceux du secteur privé et de la grande distribution, exposés à la menace quotidienne du virus sur leur(s) lieu(x) de travail.
Un reportage à retrouver au JT.
Suspension des adhésions
L’Usoenc entend montrer l’exemple, en termes de solidarité : la centrale a suspendu le paiement des adhésions pour une période de deux mois, ce qui représenterait une perte d’environ dix millions CFP. Mais elle s’inquiète du versement de l’aide de l’Etat car la convention avec la Nouvelle-Calédonie n’a toujours pas été signée, alors que le Congrès doit examiner demain les conditions du chômage partiel pour les salariés.Pour une reprise sous conditions
Le syndicat s’est montrée très ferme, également, pour ce qui concerne la reprise du travail dans la perspective du déconfinement : les entreprises devront garantir la sécurité sanitaire des employés en leur fournissant masques, gants et gel hydro-alcoolique. «C’est un préalable», a insisté Milo Poaniewa.Attentes
La centrale s’inquiète aussi de l’après-confinement : oui à la reprise économique, mais pas dans n’importe quelles conditions. «Nous attendons un geste fort du gouvernement et un véritable effort des banques. Nous sommes aussi favorables à la création d’un fonds de solidarité ou d’aide d’urgence, annonce l'Usoenc. Le dialogue social doit être favorisé pour identifier des solutions. Nous demandons aussi la clémence des fournisseurs d’eau et d’électricité pour qu’ils ne coupent pas la fourniture.»Ruamm
L’Usoenc est sur tous les fronts avec ses dix branches. Elle fait savoir qu’elle sera vigilante avec les entreprises tentées de profiter des effets d’aubaine générés par la crise sanitaire. Le syndicat invite par ailleurs les employeurs à payer les salaires et les charges sociales, pour ne pas mettre le Ruamm davantage en difficulté.Un reportage à retrouver au JT.