L’USTKE défile pour son premier 1er mai depuis la disparition de Louis Kotra Uregei

Défilé de l'USTKE du 1er mai 2023 dans les rues de Nouméa
Le traditionnel défilé de l'USTKE à l'occasion de la fête du travail a rassemblé quelques centaines de personnes ce lundi matin dans les rues de Nouméa. Le souvenir de Louis Kotra Uregei était dans tous les esprits pour ce premier 1er mai depuis son décès, Les militants ont également célébré plus de 40 ans de combat du syndicat.

Bien au-delà de la fête du travail, l’hommage ce 1er mai à Louis Kotra Uregei, fondateur du Syndicat des travailleurs kanak et exploités voici plus de 40 ans et décédé en octobre dernier. Le visage de l’ancien leader figurait sur presque tous les tee-shirts des militants admirateurs et reconnaissants. Kotra comme l’appelaient ses proches, ouvrait toujours le cortège, entraînant derrière lui des sympathisants convaincus.

40 ans après, le combat continue

Pour ceux qui ont côtoyé Louis Kotra Uregei, le souvenir s’accompagne de la poursuite du cap.
"Beaucoup d’émotion, beaucoup de pensées, mais également encore de la détermination puisque c’est l’héritage qu’il nous a laissé. C’est vrai que c’est le premier 1er mai sans Loulou, mais c’est un 1er mai qui reste marqué quand même" souligne Marie-Pierre Goyetche, ancienne présidente de l’USTKE.
"Ça fait 40 ans qu’on foule le bitume de la ville de Nouméa, mais c’est vrai que ce 1er mai est un peu particulier. 40 ans après que Kotra ait créé ce syndicat, on est encore en train de marcher. Je crois que le 1er mai, on peut l’associer à son nom aussi parce que depuis qu’il a créé le syndicat, depuis le 1er mai 1982 jusqu’à aujourd’hui, on n’a jamais cessé de marcher" affirme de son côté Edmond Bowen, sympathisant de l’USTKE. 

Vigilance sur les retraites

Et sur le terrain social, l’USTKE réaffirme sa solidarité avec l’intersyndicale contre la réforme des retraites en Métropole et son refus du contenu de la nouvelle loi. 
"Prochainement s’annonce au niveau de la commission paritaire retraites Cafat des discussions qui vont certainement également se poser sur la question de la situation du régime retraites de la Cafat ici et bien entendu les syndicats seront très vigilants. Pour nous, l’extension de 60 à 62 ans avait été très difficile à accepter, donc celle qui va aller à 64 ans sera inacceptable" confie André Forest, le président de l’USTKE.
Peu de figures politiques dans ce défilé du 1er mai. Lors des prises de parole, le message du combat pour l’indépendance, autre priorité de l’USTKE, a été rappelé aux militants. 
Le reportage d’Érik Dufour et Nicolas Fasquel

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