La campagne audiovisuelle sous l’oeil du CSA

La campagne électorale officielle commence ce lundi 21 septembre. Les spots audiovisuels des six formations politiques retenues seront diffusés sur nos antennes à partir de cette date. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel veille au bon déroulement des tournages et au respect des règles.
Le 4 octobre prochain, plus de 180 000 électeurs devront se prononcer sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Entre le Oui et le Non à l’indépendance, les partis et formations politiques battent campagne sur le terrain pour tenter de convaincre ces électeurs. 
Une campagne qui se déroule aussi sur les ondes, à travers les spots officiels qui seront diffusés sur nos antennes à compte du 21 septembre. Six formations ont été autorisées à participer à cette campagne après avoir déposé un dossier auprès de l’Etat. Elles se partagent le temps d’antenne alloué pour cette campagne. Il s’agit de : 
  • le groupe Uni, Union nationale pour l’indépendance ;
  • le parti Calédonie ensemble ;
  • deux groupements intitulés «Les Loyalistes», 1 et 2 ;
  • le Parti travailliste ;
  • le groupe UC-FLNKS et Nationalistes. 

La campagne officielle est supervisée par le CSA, le Conseil supérieur de l’audiovisuel qui veille au respect des règles. Les enregistrements ont débuté explique Grégory Bocage, réalisateur à France Télévisions.
ll est au micro de Louis Périn 
©nouvellecaledonie

 

Quel est le rôle du CSA ? 

Michèle Léridon, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, était ce lundi l’invitée du journal télévisée avec Dave Waheo-Hnasson :

Quelles sont les missions du CSA dans l’organisation du référendum ? 
La mission est double. Il y a un axe qui est dirigé vers les rédactions, c’est à dire nous assurer que le pluralisme est bien respecté dans toutes les chaînes de radio et de télévision, qu’elles soient publiques ou privées. Celles-ci doivent donner un temps équitable aux différents partis politiques, aux différentes formations. Et nous contrôlons les temps de parole qui sont attribués à chacune de ces formations, avec évidemment une attente sur le fait qu’il y ait une répartition équitable entre les partisans du Oui et du Non.
Le second axe, c’est l’organisation de la campagne audiovisuelle officielle, c’est à dire les spots diffusés sur Nouvelle-Calédonie la 1ère, en télévision comme en radio. Ce sont des spots où les formations politiques ont la main et délivrent le contenu. Mais nous contrôlons que ces formations respectent un certain nombre de règles, notamment sur le fait de ne pas insulter l’adversaire, de ne pas faire de publicité… Il y a toute une série de règles que j’ai expliquées aux politiques.
Michèle Léridon, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, invitée du JT


Vous avez effectivement rencontré les formations politiques ce lundi 
C’était une rencontre un peu technique avec les personnes également de France Télévisions puisqu’en fait, ce sont eux qui opèrent et qui tournent ces clips de campagne. Les formations politiques dans l’ensemble connaissent bien ces règles, mais c’est toujours bien de les rappeler. Ça concerne aussi bien la déontologie qui est liée à ces clips, que des questions techniques sur les images qu’ils peuvent apporter. Et puis cette année, il y avait quand même une nouveauté concernant les emblèmes.


Cette nouveauté concerne les couleurs et l’hymne. Comment cela va-t-il se passer ?
C’est vrai que c’est une nouveauté puisque d’habitude, notamment les drapeaux sont interdits. Il nous est apparu que compte tenu de la nature de ce scrutin, il était assez logique de permettre aux différentes parties d’utiliser leur emblème, de pouvoir chanter leur hymne… C’est pas seulement la Marseillaise et pas seulement le drapeau bleu, blanc, rouge, c’est chacun qui peut utiliser ses drapeaux. La seule chose, c’est qu’effectivement, on sera quand même très attentifs au fait que l’utilisation notamment du drapeau tricolore ne confère pas à ces images un caractère officiel, c’est à dire qu’on ne confonde pas un clip de campagne avec un message officiel de l’Etat ou du gouvernement français. Mais çà on y veillera et en mise en scène, c’est tout à fait possible. 
©nouvellecaledonie