L'amendement qui inquiète la Fédération des fonctionnaires

Conférence de presse de la Fédération des fonctionnaires.

Inquiète, la Fédération des fonctionnaires, alors que la loi de pays sur le code de la fonction publique de Nouvelle-Calédonie a été votée mercredi au Congrès. La «fédé» pointe l’amendement encadrant les conditions de recrutement. Elle y voit une privatisation déguisée de la fonction publique.

Mercredi dernier, la loi du pays relative au code de la fonction publique était adoptée par le Congrès. Seuls un amendement et un sous-amendement concernant le recrutement des agents non titulaires étaient dénoncés par certains politiques. Une mise en garde que la Fédération des fonctionnaires tenait à remettre au goût du jour, ce lundi, via une conférence de presse à la maison des syndicats.

Sentiment de «trahison»

Après avoir œuvré durant dix ans à améliorer les conditions de travail des fonctionnaires calédoniens, la «fédé» se dit trahie. Jean-Marc Herrmann, secrétaire général SFT, n’hésite pas à parler de hold-up concernant l’accès aux postes en contrat à durée indéterminée. Steeves Teriitehau, secrétaire général adjoint de la fédération, évoque un manquement à un accès équitable à la fonction publique.

Et les concours ?

L’amendement permettra en effet de recruter directement des non titulaires en CDI, ou au bout de trois ans de CDD. Une décision prise selon eux à l’encontre du droit du travail, qui impose des concours pour intégrer la fonction publique.

«Mobilisée»

Dans l’attente de rencontrer la présidente de la province Sud, Sonia Backès, la Fédération des fonctionnaires reste mobilisée. Et pourrait effectuer une action juridique après avoir saisi le haut-commissariat pour un contrôle de légalité. Un dossier qui, on le rappelle, pourrait mettre à mal la caisse des retraites déjà très déficitaire. 

Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Christian Favennec :