La hausse des prix du tabac va repasser devant le Congrès

Le Congrès réuni en séance publique, ce lundi après-midi. Les conseillers doivent notamment étudier une hausse importante des prix des cigarettes. Le tabac représente déjà une manne financière pour la Nouvelle-Calédonie. Mais pour les autorités, avec près d’un adolescent sur deux qui assure avoir déjà fumé, il est urgent d’agir.

Vertigineuse, la hausse de prix annoncée : +10% par an pendant trois ans, à partir du 1er janvier 2022. Par exemple, le paquet de tabac à rouler le plus vendu, aujourd’hui au prix de 1 950 francs, passerait à 2 150 francs en 2022 et à 2 350 francs en 2023 pour atteindre 2 600 francs en 2024.

Conséquences attendues

Une augmentation qui se répercuterait sur les finances publiques : +650 millions de francs attendus en trois ans pour la Nouvelle-Calédonie et trois milliards pour l’Agence sanitaire et sociale. La somme serait consacrée aux programmes de prévention du tabagisme et de l’alcoolisme. La mesure aurait également un impact favorable sur le rendement de la TGC, la taxe générale sur la consommation, avec près d’un milliard en plus en trois ans.

Cette mesure devrait également, selon le gouvernement, entraîner une baisse du nombre de fumeurs estimée à 2% par an. En 2019, après une augmentation de 24% sur le prix du tabac, la vente de cigarettes avait diminué de 4%. Rappelons que fin août 2021, cette hausse des prix du tabac a été examinée par le Congrès, et rejetée.

Cigarettes électroniques

L'institution du boulevard Vauban doit par ailleurs se pencher, ce lundi, sur l’interdiction d’utiliser les cigarettes électroniques dans les lieux publics et les transports, ainsi que l’interdiction de leur vente aux mineurs.

Autre textes au programme de cette séance qui débute à 13h30 :

  • Un projet de délibération relative au code de déontologie des experts en assurance construction;
  • Un autre créant un dispositif de rupture conventionnelle dans la fonction publique;
  • Un projet de texte portant diverses mesures relatives à l’accès aux corps et cadres d’emplois des fonctions publiques de Nouvelle-Calédonie.