La hausse du prix du tabac à rouler est effective depuis ce mardi. Plus 23%. Une augmentation qui touche aussi bien le porte-monnaie des consommateurs que le chiffre d'affaires des buralistes. Comment réagissent les Calédoniens à cette nouvelle hausse ?
Le tabac à rouler moins cher que le paquet de cigarette, ça n’existe plus.
Il y a quelques jours, un paquet de tabac coûtait en moyenne 1575 francs CFP. Aujourd’hui, il faut débourser 1950 francs. 23% d’augmentation soit 375 francs de plus.
« La vente du tabac va chuter donc si ça chute, ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous » commente David Hayoun, buraliste. « Maintenant, je peux comprendre la politique de santé liée à l’augmentation du tabac, mais pour nous ça va chuter ».
Pour les consommateurs, cette nouvelle augmentation est loin de faire l’unanimité.
« Ça m’énerve beaucoup, c’est une manière perverse de pouvoir remplir les caisses de l’Etat, et ça c’est pas très cool parce qu’en fait finalement, notre santé, ils en ont pas tellement à faire » commente ce fumeur.
« C’est vraiment vraiment hypocrite de penser qu’on autorise d’un côté et on fait une ponction de l’autre. Soit on arrête le tabac et les gens vont arrêter, soit on continue mais avec des prix normaux. Je vais diminuer mais ça ne va pas m’arrêter et on serait même tenter d’aller vers des choses plus bio » réagit cette autre consommatrice de tabac.
Pour certains fumeurs, les augmentations successives de prix pourraient les faire réfléchir.
« On ne s’en sort plus, et j’ai l’impression que tout notre argent, on le passe dans le tabac. Du coup, j’ai préféré opter pour la cigarette électronique. C’est plus économique ».
« C’est une très bonne méthode si on veut inciter les gens à arrêter de fumer. Je suis dans cette démarche, j’ai pas encore trouvé le courage, mais peut être que ça va m’y aider ».
Dans le pays, près de 70 000 personnes de plus de dix-huit ans fument, selon les Chiffres de la Direction des Affaires Sanitaires Sociales.
Le tabagisme tue près de deux cents personnes chaque année en Nouvelle-Calédonie.
Le reportage de Lizzie Carboni et Laura Schintu
Notamment en Australie où fumer est un luxe et où les mesures anti-tabac se multiplient.
Aux alentours de 4000 francs CFP, c’est le coût d’un paquet de trente cigarettes en Australie. Là-bas, le gouvernement a décidé depuis 2017 d’augmenter le prix de 12,5% chaque année au 1er septembre, et ce jusqu’en 2020.
C’est également l’un des premiers pays à mettre en place le paquet neutre. A la place des marques et des logos, des images chocs : des poumons noircis, par exemple ou des inscriptions telles que « Fumer tue » ou encore « Fumer peut provoquer des crises cardiaques ».
Et les lieux sans tabac sont de plus en plus nombreux : terrasses de café, plages, arrêts de bus, de taxi, à proximité des zones réservées aux enfants… Les contrevenants risquent des amendes sévères.
Les visiteurs ne peuvent pas non plus rentrer dans le pays avec plus de vingt-cinq cigarettes sur eux.
Des mesures drastiques qui portent leurs fruits. Selon le gouvernement, en 2014-2015, 15% des Australiens fumaient contre 27% en 1990.
Il y a quelques jours, un paquet de tabac coûtait en moyenne 1575 francs CFP. Aujourd’hui, il faut débourser 1950 francs. 23% d’augmentation soit 375 francs de plus.
Les buralistes inquiets
Une hausse des prix qui inquiète les buralistes.« La vente du tabac va chuter donc si ça chute, ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous » commente David Hayoun, buraliste. « Maintenant, je peux comprendre la politique de santé liée à l’augmentation du tabac, mais pour nous ça va chuter ».
Les clients mécontents
En dix ans, le prix du paquet de tabac à rouler a été multiplié par quatre, passant de 550 francs en 2008 à près de 2000 francs en 2019.Pour les consommateurs, cette nouvelle augmentation est loin de faire l’unanimité.
« Ça m’énerve beaucoup, c’est une manière perverse de pouvoir remplir les caisses de l’Etat, et ça c’est pas très cool parce qu’en fait finalement, notre santé, ils en ont pas tellement à faire » commente ce fumeur.
« C’est vraiment vraiment hypocrite de penser qu’on autorise d’un côté et on fait une ponction de l’autre. Soit on arrête le tabac et les gens vont arrêter, soit on continue mais avec des prix normaux. Je vais diminuer mais ça ne va pas m’arrêter et on serait même tenter d’aller vers des choses plus bio » réagit cette autre consommatrice de tabac.
Ceux qui acceptent
La dernière hausse des prix remonte au mois d’octobre 2018, lors du passage à la TGC.Pour certains fumeurs, les augmentations successives de prix pourraient les faire réfléchir.
« On ne s’en sort plus, et j’ai l’impression que tout notre argent, on le passe dans le tabac. Du coup, j’ai préféré opter pour la cigarette électronique. C’est plus économique ».
« C’est une très bonne méthode si on veut inciter les gens à arrêter de fumer. Je suis dans cette démarche, j’ai pas encore trouvé le courage, mais peut être que ça va m’y aider ».
Une baisse conséquente de la consommation
Point positif de ces augmentations tarifaires : depuis six ans, la consommation de tabac en Nouvelle-Calédonie a chuté de 14%.Dans le pays, près de 70 000 personnes de plus de dix-huit ans fument, selon les Chiffres de la Direction des Affaires Sanitaires Sociales.
Le tabagisme tue près de deux cents personnes chaque année en Nouvelle-Calédonie.
Le reportage de Lizzie Carboni et Laura Schintu
L’exemple australien
Toucher au portefeuille des consommateurs : les décideurs ont souvent recours à cette méthode pour dissuader les fumeurs d’arrêter la cigarette.Notamment en Australie où fumer est un luxe et où les mesures anti-tabac se multiplient.
Aux alentours de 4000 francs CFP, c’est le coût d’un paquet de trente cigarettes en Australie. Là-bas, le gouvernement a décidé depuis 2017 d’augmenter le prix de 12,5% chaque année au 1er septembre, et ce jusqu’en 2020.
C’est également l’un des premiers pays à mettre en place le paquet neutre. A la place des marques et des logos, des images chocs : des poumons noircis, par exemple ou des inscriptions telles que « Fumer tue » ou encore « Fumer peut provoquer des crises cardiaques ».
Et les lieux sans tabac sont de plus en plus nombreux : terrasses de café, plages, arrêts de bus, de taxi, à proximité des zones réservées aux enfants… Les contrevenants risquent des amendes sévères.
Les visiteurs ne peuvent pas non plus rentrer dans le pays avec plus de vingt-cinq cigarettes sur eux.
Des mesures drastiques qui portent leurs fruits. Selon le gouvernement, en 2014-2015, 15% des Australiens fumaient contre 27% en 1990.