Quel est le nombre d’électeurs qui ne peuvent pas voter aux provinciales ? Mardi 9 mai, on peut répondre à cette question sensible avec un chiffre très précis : à ce jour, ils sont 42 596, qui ont été inscrits à ce qu’on appelle le “tableau annexe”. On compte en effet 220 970 personnes sur la liste électorale générale, celle qui permet de s’exprimer aux élections nationales de type municipales, législatives ou présidentielle. Alors qu’il y en a 178 374 sur la liste spéciale qui permet de composer les assemblées provinciales, dont découlent le Congrès puis le gouvernement.
Examen en mars et avril
La LESP est soumise à la restriction du corps électoral qui fait tant débat entre nos politiques, notamment dans les échanges à propos de l’avenir institutionnel. Ces chiffres actualisés viennent d’être transmis par le haut-commissariat. Il informe que la fameuse liste électorale provinciale est clôturée, après un “toilettage” annuel qui s’est étiré entre le 1er mars et le 30 avril. Durant cette période, 114 commissions se sont réunies, dans les 33 communes du pays, afin de la mettre à jour. Elles ont examiné le transfert des électeurs qui ont changé de commune, le droit des jeunes majeurs à figurer sur la LESP, les demandes d’inscription déposées en mairie avant le 31 décembre dernier ainsi que les radiations après décès.
Les chiffres par province
Dans le détail par province :
- 115 261 électeurs figurent sur la LESP pour le Sud (soit 39 329 au tableau annexe) ;
- 41 460 électeurs sont inscrits pour le Nord (cela fait 2 493 personnes au tableau annexe) ;
- 21 653 y sont aux Loyauté (soit 774 au tableau annexe).
“Le nombre d’électeurs au tableau annexe n’est pas définitif"
Précision dans ce communiqué du haussariat : “Le nombre d’électeurs inscrits au tableau annexe n’est pas définitif. En effet, le rapprochement avec les fichiers électoraux des autres communes de France montre que 2 173 électeurs se sont récemment inscrits dans une commune située hors Nouvelle-Calédonie. Cette situation conduira à leur radiation du tableau annexe et de la liste électorale générale”.
Composition des commissions
Ajoutons que les commissions chargées de la révision annuelle sont à chaque fois composées d’un magistrat désigné par le premier président de la Cour de cassation, d’un représentant du maire, d’un délégué de l’administration choisi par le haussaire, de deux électeurs de la commune stipulés après avis du gouvernement et d’un expert de l’ONU précisé après avis du Congrès. Autre chose à rappeler, il n'est pas prévu de provinciales cette année. En revanche, la question est de savoir si elles auront lieu l'an prochain comme cela devrait être.
Résumé par Bernard Lassauce :