A Paris, la Maison de la Nouvelle-Calédonie évoque 700 Calédoniens en attente de rapatriement

Avec des locaux fermés au public et la moitié du personnel confiné, à Paris, la Maison de la Nouvelle-Calédonie s'adapte au Covid-19. Le personnel qui y travaille toujours doit gérer près de 150 appels téléphoniques par jour. Objet des appels : le rapatriement sur le Caillou.
 
Le 20 mars le gouvernement de la Nouvelle Calédonie décidait de fermer l'aéroport de la Tontouta. Conséquence : des centaines de Calédoniens dans l'impossibilité de regagner le territoire. Voyageurs, étudiants ou malades sont en attente de rapatriement depuis la métropole. Plus que jamais, à Paris, la Maison de la Nouvelle-Calédonie leur vient en aide. Depuis le 17 avril et chaque vendredi, un vol atterrira en Nouvelle-Calédonie avec à son bord des résidents qui étaient bloqués en Métropole. 
 

Retour sous conditions

Ces dernières semaines, les réunions de crise ont une priorité : venir en aide aux nombreux Calédoniens qui souhaitent regagner le territoire. Au total, près de 700 personnes doivent être rapatriées. "Avec le gouvernement, nous listons les gens en attente de rapatriement. Qui sera sur les vols ? Ce n'est pas une compétence de la Maison de la Nouvelle-Calédonie,c'est une compétence du gouvernement" indique Joël Viratelle, directeur de la Maison de la Nouvelle-Calédonie, à Paris. 

Si beaucoup de Calédoniennes et de Calédoniens souhaitent rejoindre le Caillou et leurs proches, tous ne sont pas prioritaires.
 

Le premier critère [de rapatriement], celui des problèmes de santé. Le second critère, c'est être personnel de santé. Et le troisième critère, avoir des problèmes de logement ou de financement -  Joël Viratelle

 

150 étudiants dans l'attente d'un retour

La Maison de la Nouvelle-Calédonie reçoit environ 100 et 150 appels par jour; et ils sont tous pris en charge. "C'est une situation typique de ce que l'ont vit notamment depuis une semaine, depuis que les vols ont repris, c'est quelqu'un qui avait un job dans une station de ski qui a fermé, qui est coincé là-bas, qui ne peut pas rentrer et qui va devoir quitter la Savoie pour rejoindre Paris" explique Anne Bihan, chef du service public.
 

Dans la structure, Agnès est la personne qui s'occupe de la ligne dédiée aux étudiants. Ils sont 600 à être confinés dans l'Hexagone ; 150 souhaitent rentrer en Nouvelle-Calédonie et il faut apporter des réponses à des jeunes parfois un peu perdus. "Je vous appelle pour savoir comment ça se passe pour le rapatriment ?" confie une jeune fille au téléphone.
 

Aider et rassurer

Ils ont besoin de conseils mais aussi d'être rassurés sur la durée du confinement. "On essaye de leur donner le côté positif des choses pour qu'ils tiennent donc faites vous un petit calendrier, un compte à rebours" explique Agnès Siraut, chef du service étudiant.

Attendre d'être rapatrié, c'est aussi faire ça à des frais comme des nuits d'hôtels ou l'achat de produits de première nécessité. La Maison de la Nouvelle-Calédonie a débloqué en urgence, trois millions de francs CFP pour l'aide aux personnes les plus précaires. 

A noter également : la reprise des vols evasans de la Nouvelle-Calédonie vers la Métropole, dès le 20 avril. 

Retrouvez le reportage à Paris.
©nouvellecaledonie