En apprenant que la cardiopédiatre qui suivait son fils quittait le Médipôle, Layana a demandé à son propre cardiologue s’il s’occupait aussi des enfants. Michel vient d’avoir 5 ans. Né avec une cardiopathie congénitale, il a été opéré deux fois à Sydney alors qu’il n’avait que quelques jours. « Il peut faire toutes ses activités comme les autres enfants, témoigne sa maman, sauf qu’il va s’essouffler un peu plus rapidement puisque son coeur à lui fonctionne deux fois plus, en faisant les mêmes activités que les autres enfants. »
Interrogations
Son garçon est suivi au service de néonatologie du CHT. Il s’y rend tous les 6 mois pour une consultation de contrôle, mais la cardiopédiatre a mis fin à son contrat il y a un mois. « Depuis, poursuit-elle, on ne sait pas trop comment ça va se passer. Quand on pose la question, on nous dit de ne pas trop nous inquiéter, d’autres spécialistes en cardiologie vont arriver sur le territoire. Mais on ne sait pas trop quand. »
C’était rassurant de savoir qu’on avait des spécialistes qui pouvaient nous tenir au courant, nous expliquer exactement ce qu’était la malformation de notre enfant, et là c’est un peu compliqué parce que la situation du Médipôle, c’est un gros point d’interrogation.
Layana, maman de Michel
Inquiétude
Layana est déboussolée par ces départs de spécialistes. Elle constate que « son pédiatre aussi a quitté le territoire il y a quelques jours » et ajoute : « L’équipe soignante n’est plus la même. On a beaucoup affaire à des gens administratifs et c’est vrai que quand on a besoin d’informations poussées et spécifiques par rapport à l’état de santé et au suivi, les réponses sont un peu vagues. »
Ça nous a inquiété en tant que parents puisqu’on a entendu dans les médias que pas mal de cardiologues quittaient le territoire mais pas que. C’est vrai que c’est essentiel pour les gens qui sont malades parce que là ça touche les enfants mais pas que.
Layana
Layana et son mari devaient s’envoler ce mardi pour l’Australie afin que Michel subisse une nouvelle intervention.
Absence de cardiopédiatre, par Julie Straboni